En 1967, le gouvernement
américain met sur pied un projet dont le but est l'élaboration
et l'utilisation de moyens scientifiques et technologiques modernes pour lutter
contre la criminalité sur le territoire des Etats-Unis. Ce département
doit donc avoir un rôle actif à jouer avec les forces de l'ordre
mais se consacre avant tout à la recherche. C'est la raison pour laquelle
il est libre de choisir ses propres missions et est totalement indépendant
du FBI. Ce projet est baptisé ORION : Operation, Research, Investigation
and Observation Network.
Il ne reste plus
qu'à choisir le lieu où implanter ORION. Après de longues
discussions au sommet et de nombreuses luttes d'influence, c'est finalement
sur LOS ANGELES que se porte le choix. Le centre est construit sur la côte
californienne entre MALIBU BEACH et SANTA BARBARA.
En 1969, NIXON
s'intéresse personnellement au projet, qui jusque là n'a pas
encore donné beaucoup de résultats, faute de moyens. Un important
budget est alors débloqué et ORION commence à obtenir
des résultats sensibles causant une baisse de la criminalité
sur LOS ANGELES.
Malheureusement,
en 1974, éclate le scandale du WATERGATE. Dans la chasse aux sorcières
généralisée qui suit, de nombreux changements d'orientation
sont opérés. Le projet ORION, jugé trop onéreux
et trop proche de NIXON est alors abandonné. Le centre est fermé
et le dossier oublié au fond d'un tiroir.
Le premier effet
de la disparition d'ORION fut tout d'abord une remontée de la criminalité
sur LOS ANGELES. En 1975, la municipalité organise une réunion
sur la demande des politiques, dirigeants d'entreprises, célébrités
et autres personnages influents. Tout le monde est d'accord, il faut redonner
vie à ORION. Malgré cela, le gouvernement reste inflexible,
ce projet coûte trop d'argent pour les résultats obtenus. En
outre, le FBI est opposé à cette branche spéciale qui
marche sur son territoire avec des pouvoirs équivalents.
En 1976, le projet
est réexaminé par CARTER qui regrette son abandon mais n'est
cependant pas prêt à débloquer les crédits nécessaires
à la réouverture du centre. Après de nombreux débats,
un compromis est finalement accepté. Toutes les découvertes
et recherches passées d'ORION sont propriété de l'état
et le centre est vendu à la ville de LOS ANGELES. Cet achat est financé
par la municipalité et de nombreux hommes d'affaires et citadins aisés.
ORION emploie alors diverses personnes qui sont chargées d'épauler
la police dans des enquêtes difficiles. Le financement est assuré
par le groupement de personnes ayant acheté le centre. L'état
donne aussi sa contribution, ce qui lui donne un droit de regard et de propriété
sur les différentes découvertes scientifiques et technologiques
qui peuvent être faites. La direction du centre est confiée à
Arthur WEST, un agent de la CIA qui accepte de donner sa démission
de son service pour occuper ce poste. Dès lors, le projet est rebaptisé
Fondation ORION.
Pendant six années,
la Fondation va fonctionner efficacement à la grande satisfaction de
tout le monde. Mais, en 1982, éclate "L'affaire WEST" ; une
prise de contrôle de la Fondation à des fins illégales.
Il est même question de haute trahison. Cette affaire est étouffée
et classée top secret. Il résulte néanmoins de tout cela
que la Fondation est dangereuse et que son existence est contestée.
Pour la deuxième fois depuis sa création, la base ORION est
fermée.
Les années
passent mais il y a quelqu'un qui n'a pas oublié ORION. Il s'agit de
Gwendolyne GARRETT WEST, la femme d'Arthur WEST, qui souhaite découvrir
la vérité et retrouver son mari disparu en 1982. Elle sait qu'elle
doit pour cela s'entourer de personnes de confiance et efficaces. Il lui faut,
en outre, convaincre le gouvernement de donner une nouvelle chance à
la Fondation ORION.
Depuis 1982,
Gwendolyne se bat pour que la Fondation ORION renaisse de ses cendres. Elle
a contacté toutes les personnes qui faisaient partie du groupement
de personnes propriétaire du centre et les a convaincues de relancer
le projet. Cette tâche était la plus facile, car la plupart de
ces personnes regrettaient la disparition de la Fondation et souhaitaient
sa remise en fonction.
Munie de quantités
de signatures et de rapports favorables, Gwen multiplie les démarches
administratives auprès du gouvernement. Malheureusement, ce dernier
fait la sourde oreille. Gwen ne se décourage pas pour autant et à
chaque fois qu'elle a l'occasion de rencontrer une personne un tant soit peu
influente, elle la sollicite pour qu'elle intercède en sa faveur.
Ce n'est que
tout dernièrement que le gouvernement a commencé de s'intéresser
à nouveau à ORION. Chose curieuse, ce revirement d'opinion a
eu lieu peu de temps après que Gwen ait demandé à sa
sœur jumelle Kelly, d'intercéder auprès de son employeur, un
certain Charlie TOWNSEND.
Quoi qu'il en
soit, Gwen a été convoqué à la MAISON BLANCHE.
Là, on l'a informée qu'ORION était remise en activité
et que c'est elle qui allait en prendre la direction. Le financement en serait
assuré comme en 1976. Cependant, pour éviter un renouvellement
de "L'affaire WEST", seule une personne sera membre à plein
temps d'ORION : GARRETT. La base ne sera plus occupée comme par le
passé par des douzaines d'agents et de chercheurs. Gwen aura la charge
de recruter son équipe, un petit nombre de personnes de confiance qui
travailleront épisodiquement pour ORION. Comme par le passé,
lorsque ces personnes enquêteront pour le compte de la Fondation, elles
disposeront des mêmes pouvoirs qu'un agent du FBI. Mais attention, la
marge de manœuvre sera très étroite et la moindre bavure pourrait
bien signifier la mort définitive d'ORION.
De WASHINGTON,
Gwen se rend ensuite à SAN DIEGO, lieu de résidence de Blake
RIVERSIDE, un riche industriel travaillant pour l'armée et premier
actionnaire d'ORION après la municipalité. Il lui remet les
différents codes et clés électroniques de la base. Elle
se rend ensuite à l'hôtel MONSEIGNOR pour la nuit où une
rencontre l'attend…
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