Journey
into reality 95
(Jeudi
9 juillet 2009)
Bob
Bernstein :
Bonjour à tous pour votre rendez-vous mensuel avec Journey
into Reality et votre serviteur Bob. Que les jours passent
vite ! Comme vous avez pu le constater, il n'y a pas eu de Coup
de Coeur en juin, faute de temps. Nous allons essayer de nous faire
pardonner avec le sujet du mois : l'agriculture et pour cela, il nous
fallait un spécialiste en ce domaine, c'est pourquoi je reçois
Kurt Kuriakin ! Kurt bonjour !
Kurt
Kuriakin
: Bonjour à toi, Bob ! Heureux que mes connaissances puissent
servir à tous les Nexs.
BB
: Tout d'abord, en quelques mots, qu'est-ce qu'Agricola
?
KK
: Agricola fait partie de cette famille des
jeux de gestion dont nous avons déjà parlé. Le principe
en est simple : développer au maximum son exploitation agricole
sans oublier de subvenir aux besoins de sa famille.
BB
: Comment se présente le jeu ?
KK
: On ne peut pas dire que la boîte soit dotée d'une illustration
très attractive, par contre, la première impression que
l'on a quand on la soulève, c'est qu'elle est lourde. Et pour cause,
elle est fortement emplie de moults marqueurs, pions, cartes et plateaux
qui pourront effrayer le joueur débutant par leur nombre et leur
variété.
BB
: La lecture des règles permet-elle de rassurer le novice ?
KK
: Pas vraiment. Pour faciliter l'accès au jeu, les auteurs ont
eu la bonne idée de proposer deux version : une familiale et l'autre
experte dans laquelle on utilise toutes les cartes du jeu. Malheureusement
les deux versions sont expliquées de façon simultanées,
ce qui ne facilite pas du tout la lecture et la compréhension.
De la même façon, le plateau en puzzle double-face peut se
révéler déroutant lors de la première installation
du jeu. Si l'on ajoute à cela la longueur des règles, il
y a effectivement des risques de découragement. Heureusement, les
règles en elles-mêmes sont précises et les exemples
assez nombreux pour que deux bonnes lectures suffisent à maîtriser
le jeu.
BB
: Et ensuite, est-ce que la mécanique tourne bien ?
KK
: Oui. Les nouveaux joueurs sont un peu déroutés lors des
deux premiers tours mais ensuite, la répétition des actions
fait que chacun peut jouer sans difficulté... si ce n'est celle
de mettre en place une stratégie adaptée tant les options
sont nombreuses.
BB
: Quelles sont les spécificités d'Agricola
par rapport aux autres jeux de gestion dont nous avons déjà
parlé ?
KK
: Agricola introduit une plus grande doses
de hasard que les autres puisqu'au départ, chaque joueur ne commence
pas avec les mêmes cartes en main (du moins en mode expert). Et
il est clair que les savoir-faire et les aménagements ont une grande
influence sur le jeu. Cela peut paraître un choix contestable dans
un jeu de gestion mais cela a l'énorme avantage de diversifier
les parties en obligeant le joueur à adopter sa stratégie
aux cartes qu'il a en main. De plus la variante Draft permet de
résoudre en grande partie ce problème. En dehors de cela
on retrouve tous les grands principes du jeu de gestion auxquels Puerto
Rico et Caylus nous ont habitués
avec, en plus de la difficulté de marquer des points, celle de
subvenir à ses besoins comme dans L'Age de
pierre. Enfin le décompte final est très précis
et prend en compte de nombreux paramètres, aussi les derniers tours
de jeu sont-ils cruciaux afin de maximiser son exploitation.
BB
: Donc Agricola, un jeu à conseiller
?
KK
: Sans aucune hésitation. Agricola,
malgré un look pas très sexy et un thème peu accrocheur
a su rapidement conquérir son public par ses qualités et
se hisser au niveau des meilleurs jeux du genre.
BB
: Eh bien, merci Kurt, pour toutes ces informations. Avant de nous
quitter, je ne pouvais oublier de rendre hommage à un génie
de la musique qui nous a quittés le mois dernier. Il s'agit bien
sûr de Michael Jackson dont la musique a marqué nos
vies de la jeunesse à l'âge adulte. Malgré cette bien
triste nouvelle, je vous souhaite de bonnes vacances et vous donne rendez-vous
en septemtre... Bye !
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