Journey into reality 50

(Jeudi 7 avril 2005)

 

Bob Bernstein : Bonjour à tous pour votre rendez-vous mensuel avec Journey into Reality et votre serviteur Bob. Depuis le mois dernier, la Saga médiévale à repris vie et je ne saurais que trop vous inviter à prendre le relai. Les marionnettes ont pris le pouvoir dans la Nexion Animation et notre prochain rendez-vous sera un peu particulier du côté des JdR mais je ne vous en dit pas plus pour le moment. Ce mois-ci, je reçois Stan Curtis pour parler sport et plus particulièrement arbitrage. Alors Stan que se passe-t-il dans le monde du football. Pouvez-vous nous faire un rapide point sur la situation ?

Stan Curtis : Elle n'est malheureusement guère brillante puisqu'au dossier on trouve des erreurs d'arbitrage, de la corruption, des comportements inadmissibles et des démissions.

BB : Mais qui est responsable de ce triste état des lieux ?

SC : C'est en fait un tout mais on peut dire que les instances dirigeantes sont les premières responsables. A force de ne pas vouloir prendre de décisons et laisser la situation pourrir, il ne fallait pas s'attendre à autre chose.

BB : Pouvez-vous être plus précis ?

SC : Commençons par l'arbitrage et prenons le mal à la racine, les règles. Si un arbitre veut prendre des décisions justes, il doit être capable de juger clairement la situation. Or, des études ont montré que certaines règles (telles celles du hors-jeu) ne sont pas évaluables par un être humain en raison d'un champ de vision limité. Contrairement aux autres sports, les règles du football sont enfermées dans un carcan où on ne tire aucun enseignement du passé. Quant on voit que les dernières décisions prises sont de sanctionner (voir de provoquer l'expulsion) d'un joueur qui retire son maillot dans un geste de joie après avoir marqué un but (je ne suis pas sûr que si ce même joueur allait faire un salut nazi à la place, il serait sanctionné !) on comprend toute l'utilité de ces instances.

Ensuite, on assiste depuis des années à un laxisme probant sur toute une série de fautes qui sont devenues tolérées à moins qu'elles ne soient flagrantes. Il n'y a quasiment pas de corner sur lesquels on ne pourrait siffler deux ou trois pénalty et autant de fautes des attaquants sur les défenseurs ou le gardien. Ces fautes étant acceptées, non seulement elles pénalisent le spectacle (et donc le spectateur) mais en plus, lorsqu'un arbitre prend ses responsabilités en sifflant une faute, il est conspuée car d'habitude, personne ne dit rien.

Dans la même logique, si l'on veut qu'un arbitre puisse prendre de bonnes décisions, il a besoin d'une certaine sérénité. Comment cela est-il possible quand on tient compte de l'effort physique dû aux courses à répétition pour rester proche de l'action, de la passivité des prétendus arbitres de touche, du rôle de plante verte du quatrième juge et du comportement des joueurs qui ne cessent de mettre la pression et qui se ruent sur l'homme en noir dès qu'une décision d'importance est prise. Le football a considérablement évolué ces dernières années mais par l'arbitrage, il serait temps que cela change.

BB : Et comment ?

SC : Tout d'abord, il est incompréhensible qu'on ne puisse pas avoir accès à la vidéo. Aujourd'hui, la personne qui dispose du moins de moyens pour juger une action, est celle qui doit prendre une décision. Certes la vidéo ne résoudra pas tous les problèmes mais elle permettra de réduire le nombre d'erreurs, ce qui est déjà un mieux. Quant à ceux qui hurlent que cela ferait un football à deux vitesses, il est temps qu'ils ouvrent les yeux. Le football d'aujourd'hui est déjà à 36 vitesses entre les moyens dont disposent les équipes qui jouent la Ligue des champions et celle qui s'affrontent en amateur.

Il est évident que lorsque des joueurs ou un public se sentent injustement privés d'une victoire méritée, ils éprouvent certains griefs envers celui qui a commis l'erreur. Aider les arbitres dans leur prise de décision ne peut aller que dans le bon sens.

De plus la vidéo pourrait être aussi utilisée pour réparer des erreurs car si aujourd'hui, il arrive qu'un joueur soit sanctionné après coup, l'inverse ne se produit jamais. Si un joueur a visiblement été injustement exclu, la commission se contente de valider cette erreur. Bel exemple de justice !

BB : Et la corruption ?

SC : Malheureusement, on sait que dès qu'il y a de l'argent et du pouvoir on trouve aussi de la corruption. Sur ce point on ne peut qu'espérer que la justice fasse efficacement son travail. Par contre, il est de la responsabilité de tous, joueurs, entraîneurs, supporters, présidents, journalistes de faire évoluer les mentalités. Si l'on prend le cas du crachat de Bartez, on peut dans un premier temps se montrer tolérant et se dire que pris dans un certain contexte, il a dérapé. Ce qui, par contre, n'est pas pardonnable c'est qu'après coup, il ne manifeste aucun regret de son geste idiot. Malgré toute l'estime que j'ai pour Bartez et pour le plaisir qu'ils nous a donné, cela ne lui donne pas tous les droits et surtout pas celui de se montrer imbécile au point de ne pas savoir quel impact les déclarations d'une star du football peuvent avoir sur la jeunesse. Voilà comment traiter avec un grand mépris le travail de nombreux éducateurs. Et même s'il a encore une fois effectué un grand match face à la Suisse, je regrette que Domenech ait décidé de le titulariser en équipe nationale après ces événements.

BB : Comment expliquer devant ce constat qu'il n'y ait pas plus de réactions des instances dirigeantes ?

SC : Si l'on se penche un peu sur la question on ne peut trouver que trois explications plausibles. Premièrement les responsables sont des incompétents ou des profiteurs qui usent de leur statut pour s'en mettre plein les poches et la panse sans faire leur travail. Il me semble que ce genre de comportement est passible de sanctions aux yeux de la loi, non ? Deuxième hypothèse, personne ne souhaite que l'arbitrage devienne plus efficace car cela serait plus difficile de truquer les matchs et cela n'aurait plus d'intérêt d'acheter les arbitres. Troisième hypothèse, le football se joue autant sur les terrains que dans les bars ou les salons privés et le scandale permet d'en parler... d'ailleurs n'est-ce pas ce que nous sommes en train de faire ?

BB : Je vous propose une quatrième hypothèse mon cher Stan et s'il s'agissait d'un subtil mélange des trois hypothèses citées ?

SC : Je vous laisse juge de cette conclusion.

BB : Eh bien, merci Stan et espérons que ce constat pessimiste sera un jour démenti pour que le football redevienne ce grand loisir populaire qu'il n'aurait jamais du cesser d'être.

 

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