Journey into reality 32

(Lundi 8 septembre 2003)

 

Bob Bernstein : Bonjour à tous pour votre rendez-vous mensuel avec Journey into Reality et votre serviteur Bob. J'espère que vous avez pu profiter de cet été où les canicules se sont emballées. Du côté du Nexus, le module Opération Poison pour Star wars est dors et déjà disponible pour animer vos tables de jeu de la rentrée. Pour lutter contre la morosité notre prochain rendez-vous viendra étoffer la rubrique Humour de la Nexion Saga où l'on parlera alcool. En attendant, je ne peux résister à l'envie de vous conter l'étrange aventure dont j'ai été le héros en ce mois d'août...

En tant qu’ancien Chevalier des Tempêtes et Nex, j’ai eu l’occasion à de multiples reprises de visiter des univers étranges et étonnants. Laissez-moi vous conter mon dernier périple dans le Nexworld de Rêves de Jeux.

Tout avait pourtant commencé de la façon la plus classique qui soit. Après un voyage sans histoire, j’ai atteint la Vernée, un sympathique petit complexe dans un lieu nommé Péronnas près de Bourg en Bresse. J’aurais du me douter de quelque chose lorsque j’ai rencontré les premiers résidents du lieu. Ils ressemblaient à de jeunes humains relativement normaux mais ils parlaient un langage étrange, peuplé de sous-entendus. Cela n’était pas bien grave mais les premières questions qu’ils nous ont posées avaient un petit goût de mystère. Est-ce que je sais moi, pourquoi Sauron ne devient pas invisible lorsqu’il porte l’anneau ?

Je venais juste de reprendre mes esprits après avoir pu déposer mes affaires dans la chambre qui m’avait été réservée que j’étais victime d’une étrange distorsion temporelle. Le temps d’une soirée, j’ai vu défiler des scènes étranges que je n’ai réellement comprises que plus tard… lorsqu’elles sont devenues réalité… une sorte de saut dans le futur… un futur dont le passé serait différent de notre présent… ou le contraire… Sans oublier cette étrange formule magique qui résonne encore dans ma tête… Télématin… Bonmatin…

Ce n’est que le lendemain que tout a vraiment commencé… Je peux me flatter d’avoir une bonne culture générale et de disposer de connaissances étendues dans le domaine du jeu et je pensais en connaître l’essentiel mais, comme dirait Brassens, la suite m’a prouvé que non… Conquêtes territoriales, alliances, délires autour d’une histoire, tournois sportifs, duels de magiciens, expériences canines, attaque de châteaux, stratégie, trahison, réflexion, hasard, voyages et la liste serait sans fin, furent notre lot quotidien. Je ne me suis peut-être pas toujours sorti vainqueur de toutes les difficultés mais je n’ai jamais baissé pavillon… et c’est bien là l’essentiel.

Apparemment, je n’étais pas le seul à avoir échoué dans ce Nexworld. D’étranges super-zéros dignes de l’Empire du Nul m’y avaient rejoint. Je ne sais pas ce qu’ils sont devenus mais je doute qu’ils soient allés bien loin. En tout cas, je ne regretterai pas cet Invisible Dog… je ne sais pas si vous avez déjà essayé de nettoyer des chaussures après avoir marché dans une crotte invisible… moi si ! Mais peut-être que cela apporte du bonheur invisible… ceci dit comme le bonheur n’est pas visible… si on pousse le raisonnement plus loin… par opposition, celui-là devrait être visible… je me demande à quoi ça ressemble du bonheur ? ? ?

"Maintenant quand je demande une question, tu sais à qui je demande la réponse? à moi."

Merci Poulpe mais c’était juste une question qui concernait ma réalité, pas la vôtre.

" Parce qu'on a créé une réalité et dans notre réalité, on a inventé le temps : les 24 heures, les 365 jours par an. Ce qui est bien ! Comme ça on sait que quand je traverse le living room et que je marche de ma cheminée à ma fenêtre, ça prend 10 secondes mais pour l'oiseau, ça prend une seconde et pour l'oxygène 0 seconde ! ".

MERCI POULPE ! Mais je crois que Little Cat of the Desert Woman vous appelle… Ouf ! Enfin débarrassé… Oups… Et virez moi ce " #¤%*§@ " de chien !

Et comme si cela ne suffisait pas, il a fallu que les héros de jeux vidéos viennent y mettre leur grain de pic-sel. J’ai l’impression que le Nexus s’est vraiment déréglé et que " je vis des haut mais que je redoute les bas " (il manque comme un bruit de batterie !). Enfin bref, nos héros vidéos ont su mieux s’en sortir que nos super-zéros et tout a fini par rentrer dans l’ordre… si tant est qu’il y ait un ordre logique dans cet univers…

Je commençais à ne plus m’étonner de rien (ce qui revient à dire que tout m’étonnait, non ?) et à me faire des amis lorsque les choses on dégénéré grave… un vrai truc de ouf, comme certains disent par ici. Une guerre des gangs a éclaté pour des raisons qui me sont restées obscures. Ce qui est sûr, c’est que la dernière bouteille de whisky de mon bureau était pratiquement vide quand elle poussa la porte et entra. Son parfum enivrant et sa démarche chaloupée m’ont tout de suite sorti de ma torpeur. Quand elle a ouvert la bouche pour me demander de l’aide, j’ai su que j’allais me fourrer dans les embrouilles jusqu’au cou mais il était déjà trop tard… Mince ! Encore un glissement de réalité… Revenons à nos moutons ou plutôt à nos Marlows… alors que tout le monde attendait la venue du parrain pour remettre un peu d’ordre dans la ville… c’est une femme qui a pris les rênes de la pègre et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle ne rigolait pas. Quelques règlements de comptes plus tard, le calme était revenu… l’aventure était-elle terminée ?

Non, au contraire, tout s’est encore accéléré. Les univers ont commencé leur sarabande infernale et j’ai été entraîné dans ce maelström. Rebelle à Star Wars, Vampire la nuit, Chevalier dans les Terres de Légendes, Barbare Puzzle face aux dragons, Aventurier de la matrice et bien d’autres encore furent mes nouvelles incarnations mais heureusement… tout l’monde est jeun’s !

Fort heureusement, il était un lieu où régnait le calme et l’harmonie… une salle au sésame bien gardé dans laquelle trônaient des ordinateurs et des consoles de jeu. Là, les résidents des lieux s’affrontaient gaiement à coup de grenades, lasers et bazookas. Pour les plus subtils, il restait encore à affronter les intrigues et les finesses du must de l’été : Dinasty Warrior, un jeu pédagogique illustrant avec brio pourquoi il vaut mieux la fermer quand on est first level et qu’on croise un niveau 20 !

J’aurais pu craindre de m’encroûter devant ces écrans captivants mais c’était sans compter sur un Alternex étonnant nommé Blast Zone. J’ai ainsi pu découvrir tout le plaisir de me faire kaméa-méer par des verres, asperger avec le nec plus ultra des water-guns de haute technologie que les spécialistes appellent " bouteille de jus d’orange ", killer-ballerouger par des snipers sans pitié et paintballer d’une balle dans la cuisse (après vérification, il semblerait qu’il ne s’agissait que d’une bille de peinture expédiée par un lanceur… mais ça fait moins blessure du héros !). Rambo… relève-toi, ils ont vraiment trop abusé !

Pour les survivants, il était nécessaire de récupérer un peu et pour cela rien de tel qu’un bon repas. On pourrait croire que dans un pays amis des Hobbits, ce temps sera sacré et que rien de fâcheux ne pourra se produire. Grossière erreur. Imaginez-vous en train de déguster un bon repas et que tout d’un coup, votre voisin de gauche s’écroule dans son assiette, visiblement empoisonné ! A peine vous êtes-vous remis de votre surprise qu’une explosion retentit à votre droite et c’est votre autre voisin qui vient de se faire disperser et ventiler aux quatre coins de Peronnas. Vous pensez alors qu’il suffit de sortir de cette salle pour sauver votre peau. Nouvelle erreur. Vous entendez les râles d’imprudents qui ont quitté les lieux sans prendre leurs précautions. Vous avez tellement peur que vous n’osez même pas jeter un œil sous la table où vous sentez ramper des créatures sans pitié. C’est la raison pour laquelle vous vous réjouissez lorsque vous apprenez que vous allez pouvoir manger à l’extérieur. Troisième et fatale erreur. Au lieu d’une distribution de gâteaux apéritifs et d’un créole crème à une ou deux olives, ce sont des objets hétéroclites qui sont distribués dans le seul but d’exterminer tout ce qui vous entoure et quelques instants plus tard, l’enfer se déchaîne et les exécutions se multiplient. Heureusement tout cela va très vite et vous apprenez rapidement la leçon, ne se fier à personne, ni même à qui pourrait apparaître au premier abord comme une innocente jeune fille.

Alors que mes nouveaux amis et moi commencions à nous rendre maître des lieux et à pacifier plusieurs zones, ils arrivèrent. Ils avaient envahi un vaisseau spatial et menaçaient de s’étendre encore d’avantage, leur nom, les Stealers. Pour l’avenir de la planète, il ne restait plus qu’un seul espoir, qu’une seule chance, qu’une seule lueur, qu’une seule solution… bref qu’un dernier truc : nous, les Spaces Marines. Nous avons du subir un entraînement à côté duquel Koh Lanta ressemble à l’île aux enfants afin d’être fin prêt. Les plus faibles d’entres nous succombèrent à l’effet dit " Grosse Bam Bam " mais les plus résistants purent honorer l’Empereur en partant à l’assaut de ces répugnantes créatures (méchantes en plus !). A l’intérieur, le combat faisait rage et il était difficile de comprendre les ordres émanant du QG au milieu des arrêts prière, arrêts munitions, arrêts cardiaques et autres arrêts de bus. Surtout que nos ennemis étaient prêts à toutes les vilennies pour triompher, même refermer les portes sur les doigts des plus vaillants d’entre nous. Heureusement, comme chacun le sait, nous disposons d’un service d’urgence où l’on attend pas… enfin pas trop… disons un peu quand même… c’est vrai que là il fallait attendre… c’était même long… d’où la phrase moins matinale du soir… j’ai beau être un marine, j’ai mal !

Si la nuit était chaude, les journées étaient torrides. Je n’avais jamais connu une telle chaleur. J’ai fini par en comprendre la raison. Notre Nexworld s’était rapproché d’un autre celui d’Arrakis, plus connu sous le nom de Dune. La planète des sables, seule source productrice de l’épice, étaient la source de convoitise de nombreuses familles et peuples. Dans les palais, dans les soucs du marché, au cœur du désert hostile jusque dans les sietchs fremens, les alliances se faisaient et se défaisaient. Au grand conseil, en présence de l’impératrice, les langues étaient bien aiguisées mais dans l’ombre les lames l’étaient aussi. Les événements étaient surprenants. Qui aurait pu prévoir, l’auto démantèlement de la maison Atréides au profit des Fremens, ces même Fremens capables de sombrer dans la barbarie à tout instant ? Seule la fin du kwisatz était prévisible… mais qui a bien pu en venir à bout sinon une sœur du Bene Gesserit. Tout s’est cependant calmement terminé (à part l’assassinat de l’Impératrice par les Sardaukars… mais bon, elle avait quand même assassiné son père, alors… hein… bon… enfin, j’dis ça, j’dis rien) au cours d’un grand banquet où se mêlaient les odeurs d’épice. On notera cependant qu’il n’est pas facile de manger épicé… en même temps (flute, je ne retrouve plus de bruit de batterie !).

Mais comme les bonnes choses ne durent jamais très longtemps, les affaires se sont gâtées quand la mort a commencé à rôder et que le Nexworld d’Hades a commencé à s’implanter. Dès lors, les quêtes épiques et les batailles glorieuses se sont succédées au milieu des marchands volés, des bébés trolls en furie, des fées farceurs ( ? ! ?) et des paladins pas si paladins que cela ! Bref tout a fini par s’arranger lors d’un rituel très prisé des autochtones appelé Lâmheulffinâlh.

J’ai cru un instant que tout allait rentrer dans l’ordre lorsqu’un soir, la poésie et le rêve ont réussi à se faire une place au milieu du fracas des épées. Un soir de ballade crépusculaire où nous nous sommes trouvés dotés d’un pouvoir bien étrange celui de figer le temps (mais, non Piper, on ne t’as rien piqué). Ce soir là, nous n’avons pas sauvé le monde, ni détruit des armées maléfiques… non, nous avons simplement aidé deux cœurs à se retrouver. Cela peut paraître bien peu en comparaison de tout le reste mais ne vous y trompez pas… car il est beaucoup plus aisé de détruire que de construire et sans l’amour, que serait le rêve ?

Arrrgllll… Voilà, je me laisse aller à philosopher un peu et on en profite pour lâchement me poignarder par derrière ! Ah les vils… quand je pense que je les ai soutenus et que j’ai même combattu à leurs côtés contre ces chiens de Bolmaves… me voilà bien récompensé. Mais peu importe, je vais bientôt renaître et alors… il ne me restera plus qu’à construire un évêque, nommer un pressoir et je pourrai épouser le perroquet et devenir reine ! ! ! Comment ça, j’ai rien compris à Fief ? ? ? M’en fous… si jamais je trouve une hache à deux mains, je m’en vais leur montrer ce que c’est que de la diplomatie…

Une bonne grass’mat plus tard…

J’aurais du m’en douter. Sous prétexte de nous détendre, nous avons pu voir ce que nous avons pris au premier abord pour des films mais qui étaient en fait des reportages, voir même des prémonitions sur l’avenir (non… on a rien piqué à Phoebe non plus… pénibles les frangines !). Sous le prétexte fallacieux que les Monthy Python ne parlent pas français (n’importe quoi, j’ai déjà vu Sacré Graal et ils parlaient en Français !) nous n’avons pu suivre La vie de Brian et après un passage de cinéma d’hauteur (Le Roi Scorpion) nous avons assisté à La nuit des morts-vivants… ça nous a fait du bien de rigoler un bon coup. Quand ensuite on nous a montré un autre reportage sur des jeunes américains dans un campus, nous n’avons encore rien vu venir. Et quand le soir, nous nous sommes retrouvés dans la peau de jeunes étudiants américains dans un campus nous n’avons toujours rien vu venir (bon en fait, je crois que finalement, là, en conclusion, on doit être un peu idiots…). Mais lorsque nos profs ont commencé à se transformer en zombies… il était trop tard pour voir venir quoi que ce soit vu qu’il faisait nuit. Heureusement nous avons tout de même réussi à unir le pouvoir des…environ une dizaine pour réduire nos ennemis en cendres (Non, Paige, on ne les a pas téléportés, et ça, c'est mon livre !).

Aujourd’hui que tout est fini, je me demande si je n’ai pas rêvé. Pour vivre toutes ces aventures, il faudrait probablement plus d’une vie mais mon calendrier est formel, seuls 19 jours se sont écoulés. D’après les astres un tel portail ne peut s’ouvrir que deux fois par an et il semblerait qu’en 2004, il le ferait pour la vingtième fois… un anniversaire à ne pas manquer !

C'est tout pour ce mois, il est temps de nous quitter, je vous donne rendez-vous en octobre ! Bye !

 

Vous trouverez ici un passage vers d'autres Nexworlds isolés. Un seul point commun entre eux :

ce sont des lieux que j'ai pris plaisir à visiter. Voici les

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