Journey
into reality 156
(Jeudi
18 juillet 2019)
Bob
Bernstein : Bonjour à tous pour votre rendez-vous apériodique
avec Journey into Reality
et votre serviteur Bob. L’année dernière, nous avions parlé
de Role’n play. En plus du bien que nous
pensions de cette émission, nous avions parlé du système de jeu choisi,
celui de Héros & Dragons, à savoir une version
« Casus » de la dernière version de Donjons
& Dragons aussi appelé D&D 5. Le fait
de participer au financement participatif de l’émission, nous a donné
l’occasion d’avoir accès à la gamme et… de retomber sous le charme du
grand ancien créé par Gary Gygax et Dave Arneson. Nous allons
donc nous replonger dans les règles de Donj en compagnie de notre
spécialiste Silmari qui rempile pour nous donner son avis. Silmari
bonjour ! Tout d’abord un petit rappel historique des grandes époques
de D&D ?
Silmari
Gilthanas
: Pour faire simple et succinct, je ne m’étendrai pas sur Chainmail,
le jeu qui a inspiré Gygax et Arneson pour commencer tout
de suite par D&D, communément appelé « boîte
rouge » en France en raison de sa couleur, toute première version
du système dont la particularité était que la race définissait la classe
(qui n’existait pas en tant que telle). Est ensuite arrivé Advanded
Donjons & Dragons qui a posé la règle du triptyque de livres (player
/ master / monster) et défini les classes et les bases qui sont encore
des références dans l’univers du jeu de rôle aujourd’hui et des MMORPG.
Un court passage du côté de D&D2 qui a un
peu restructuré les règles avant le grand retour de D&D
en version 3 puis 3.5, une version OGL qui a été reprise pour de nombreux
jeux et pour l’univers de Pathfinder qui
a vampirisé les joueurs de D&D. Après l’échec
de D&D4, une étape version MMORPG qui n’a
pas convaincu grand monde WotC a décidé de faire une grande consultation
sur ce que voulaient les joueurs. Et là où le monde du jeu se montre supérieur
à la réalité c’est que cettte grande consultation a donné des résultats
à savoir la version D&D 5.
BB
: Je ne pensais pas qu’il y avait autant à dire. Puisque le cadre est
posé que peut-on dire de cette dernière mouture de Donj ? 
SG
: On peut tout d’abord en dire que la substantifique moelle est conservées.
Les 6 caractéristiques d’origine sont toujours là, on lance 1d20 modifié
par les capacités du personnages et les circonstances pour déterminer
la réussite d’une action, on gagne des niveaux en tuant des monstres et
en résolvant des histoires, les races et classes emblématiques sont toujours
là enrichies de quelques nouveautés, le livre des sorts est toujours bien
fourni et les casters lancent un nombre de sorts définis par jour, on
peut tenter de se sauvegarder contre des sorts ou des attaques…
BB
: Alors quelles sont les nouveautés.
SG
: Les persos ont un bonus de maîtrise qui est fonction de leur niveau
(de +2 à +6 pour des niveaux allant de 1 à 20) et qui affecte des actions
définies par leur classe. Il est possible d’effectuer des repos courts
(1h00) pour récupérer des points de vie ou des capacités. Les points de
compétences sont supprimés, le modificateur étant seulement défini par
la caractéristique et le bonus de maîtrise. La création de personnage
intègre plus de background. Des règles d’harmonisation d’objets magiques
ont été définies. Une règle d’avantage (on lance 2d20 et on prend le meilleur)
et de désavantage (on prend le moins bon) s’applique dans de nombreux
cas.
BB
: Et en jeu, qu’est-ce que cela apporte ?
SG
: On peut dire qu’il y a dans l’ensemble une certaine simplification et
harmonisation. On n’est plus noyé sous les dons comme lors de la 3.5 et
la création de PNJ s’avère nettement plus facile. On pourrait regretter
une perte de diversité mais les spécialisations que les personnages peuvent
suivre en montant de niveau offrent suffisamment de variété. Dans l’ensemble
les décisions prises simplifient le jeu. On peut juste regretter certaines
exceptions du genre on arrondi toujours les dés en-dessous… sauf dans
de nombreux cas où on fait le contraire. Enfin, on peut dire que les personnages
sont globalement moins grosbils que par la passé et que même
des adversaires de bas niveau peuvent se révéler dangereux
dès qu'ils sont assez nombreux.
BB
: Si je vous suis bien, c’est donc un avis plutôt positif concernant cette
nouvelle mouture mais après tant d’années de JdR et toutes les évolutions
que celui-ci a connu, pourquoi jouer encore à D&D
?
SG
: Comme je l’ai dit auparavant, il reste la référence comme WoW
l’est pour les MMORPG ou Magic pour les JCC.
De plus le jeu de rôles est souvent défini comme un jeu coopératif et
le fait de la spécialisation des personnages à travers leur classe fait
que D&D reste probablement le JdR le plus
coopératif et c’est ce qui fait sa réelle force.
BB
: Eh bien merci Silmari, je vous souhaite un bon été plein d’aventures
rôlistes. Il est donc temps de nous quitter pour mieux nous retrouver
! Bye !

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