Journey
into reality 150
(Lundi
24 avril 2017)
Bob
Bernstein : Bonjour à tous pour votre rendez-vous mensuel
avec Journey into Reality
et votre serviteur Bob. Nous reprenons nos rencontres apériodiques
et poursuivons dans le domaine ludique avec Assaut
sur l'Empire. Pour cela, je reçois à nouveau la plus
belle de toutes les Jedi, notre Twi'lek de coeur, j'ai nommé :
Mina Jorela ! Mina, bonjour !
Mina
Jorela
: Achuta Bob !
BB
: Alors après nous avoir emmené aux confins de l'univers
avec le MMO SWTOR, nous revenons à
quelque chose de plus concret puisqu'il s'agit cette fois d'un jeu de
plateau avec figurines, cartes, dés et donc rien d'électronique.
MJ
: Tout à fait, on peut classer ce jeu dans la famille des jeux
de figurines coopératifs / compétitifs puisque les joueurs
doivent unir leurs forces pour vaincre l'un d'eux qui va leur faire jouer
une scénario et incarner la faction adverse.
BB
: Qui dit jeu de figurines dit beaucoup de matériel et jeu cher.
Est-ce le cas ?
MJ
: On ne déroge pas à la règle. La boîte est
très bien fournie avec du matériel de qualité comprenant
des figurines non peintes mais très bien finalisées, des
pièces de sol recto verso bien illustrées et claires permettant
de multiples combinaisons, des dés spécifiques, de nombreux
jeux de cartes, marqueurs et accessoires permettant de jouer. Il faut
donc débourser aux alentours de 90 crédits, ce qui en fait
bien sûr un jeu cher mais pas excessif au vu du matériel.
BB
: Passons à l'essentiel, comment se déroule une partie.
MJ
: Il faut d'abord préciser qu'il existe deux façons de joueur.
La première est le mode campagne. L'un des joueurs lit le scénario
et dirige les troupes de l'Empire alors que les joueurs jouent
les Héros de la République et doivent atteindre
un objectif défini. Dans le seconde, le mode campagne, deux joueurs
s'affrontent sur une map définie et le premier a atteindre le nombre
de points d'objectif fixé est vainqueur; Si l'on veut faire une
comparaison avec SWTOR, le mode campagne
se rapproche d'une Zone Litigieuse alors que le mode escarmouche est un
BG.
BB
: Commençons par la campagne alors. Y a-t-il un côté
plus intéressant à jouer ?
MJ
: Je ne pense pas. Le joueur impérial a le plaisir de pouvoir préparer
l'histoire et connaître les événements à venir,
un peu comme un MJ dans un JdR mais dont les capacités d'interaction
sont clairement limitées par les règles. Ainsi, chaque tour,
le joueur impérial gagne des points de menace qui vont lui permettre
de faire intervenir des renforts au moment le plus opportun. Bien entendu
plus le renfort est puissant, plus il coûte cher. Il a l'avantage
de jouer d'avantage de troupes que les joueurs République mais
leurs capacités sont plus limitées (quoi que quand il a
l'occasion de jouer Vador, cela se discute).
BB
: On peut jouer Vador ? Cela commence à me plaire !
MJ
: Ne te laisse pas guider par le côté obscur. Le meilleur
côté est celui de la lumière et de la République.
D'ailleurs, preuve ultime du bon goût des créateurs, parmi
les personnages du jeu de base, il y a une Twi'lek Jedi
! Donc pour poursuivre, les joueurs Répu ont le plaisir de jouer
en coopération et d'avoir des personnages aux pouvoirs plus développés
que ceux de leur adversaire.
BB
: Faut-il qu'un camp détruise l'autre ?
MJ
: Non, il paraîtrait difficile au joueur impérial de vaincre
tous les Héros. La partie est plutôt une sorte de course
contre la montre dans laquelle les Héros ont un temps limité
pour atteindre leurs objectifs. Le but de l'Impérial est
essentiellement de leur mettre des batons dans les roues pour qu'ils échouent
au timer. Et la victoire se joue souvent à peu de chose.
BB
: On parle de campagne, il s'agit donc d'une suite de partie ?
MJ
: Oui c'est un autre point fort du jeu. A la fin de chaque partie, et
en fonction du résultat, les deux camps reçoivent des récompenses
qui vont leur permettre d'augmenter leur efficacité pour les parties
suivantes. On retrouve alors le plaisir de l'attribution d'XP du JdR et
des choix stratégiques à opérer du genre investir
immédiatement dans un pouvoir de bas niveau que l'on pourra utiliser
dès la prochaine partie ou faire des économies pour s'acheter
ensuite un pouvoir ou du matériel plus puissant. De plus l'issue
de l'aventure détermine quelle sera le prochain scénario.
la campagne alterne donc une suite d'aventures composées de passages
spécifiques liés à la trame de l'histoire et conditionnés
par les réussites ou échecs précédents et
d'autres aventures en loner que les joueurs peuvent choisir parmi des
cartes déterminées au hasard ou parfois forcées par
le joueur Impérial.
BB
: Si l'expérience est en fonction du résultat, est-ce qu'un
camp perdant les premières parties ne risque pas, par un effet
exponentiel d'avoir de plus en plus difficultés pour l'emporter
vu qu'il s'améliorera moins que son adversaire ?
MJ
: C'est en effet un risque possible. Je n'ai pas assez de recul sur le
jeu pour avoir un avis définitif à ce sujet mais les écarts
de gain entre défaite et victoire ne sont pas colossaux et j'ai
l'impression que cela reste jouable mais cela limitera forcément
les possibilités du camp perdant.
BB
: Il existe donc un deuxième mode de jeu appelé Escarmouche
?
MJ
: Oui, comme je le disais, il s'agit là d'un affrontement direct
de joueur à joueur où on retrouve les grands principes des
jeux de figurines avec un certain nombre de points pour constituer son
armée et des effets spéciaux à partir de cartes.
On choisit ensuite un scénario qui définit quels sont les
objectifs à atteindre (prise d'objets, contrôle de points...).
L'atteinte des objectifs et la neutralisation des figurines adverses rapporte
des points. le premier à atteindre 40 points l'emporte. Sans révolutionner
le genre, l'ensemble fonctionne bien et donne des parties plutôt
agréables.
BB
: Que dire du système de jeu.
MJ
: Ce n'est pas une nouveauté puisque le jeu est une adaptation
d'un jeu plus ancien qui a fait ses preuves : Descent.
Il allie la capacité d'être facilement assimilé par
les joueurs tout en permettant une grande variété d'effets
grâce à une astucieuse combinaison de symboles donnée
par les dés. Ainsi on n'est jamais sûr de pouvoir déclencher
un effet particulier qu'on pourrait assimiler à une sorte de critique,
ce qui rend les combat variés sans pour autant les rendre complètement
aléatoires. Il faut donc savoir faire preuve de stratégie
pour contrôler en partie le hasard. L'ensemble est là encore
assez simple associant déplacement et attaque en plus d'actions
particulières telles qu'ouvrir une porte, fouiller ou se soigner.
BB
: Comme tout jeu, il doit bien avoir des points faibles.
MJ
: Son principal défaut tient dans le fait de sa richesse. On se
retrouve parfois en difficulté comme par le passé avec Magic,
chaque effet est assez bien décrit mais de nombreuses situations
particulières amènent à se demander comment interpréter
les règles. Il y a bien eu une FAQ d'éditée
mais elle reste très partielle. Heureusement on peut trouver d'avantage
de propositions faites par les joueurs sur les différents forums.
Enfin, le jeu peut tout de même se révéler vite onéreux
car après l'achat de la boîte de base, on a rapidement envie
d'acquérir des figurines supplémentaires pour étoffer
le jeu et les extensions sorties sont plétoriques.
BB
: Alors faut-il craquer pour ce jeu ?
MJ
: Si on aime Star Wars, il ne faut
pas hésiter, c'est probablement pour moi le meilleur jeu de plateau
sorti sur ce thème. Pour les autres tout dépend du budget
jeu dont vous disposez parce qu'avec les sommes nécessaires vous
pouvez acheter plusieurs autres jeux.
BB
: Eh bien merci Mina pour cette présentation et Achuta,
donc !
MJ
: Achuta, Bob, que la Force soir avec vous !
BB
: Il est donc temps de nous quitter pour mieux nous retrouver en... disons
le mois où le prochain Coup de Coeur
sortira !
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