Journey into reality 142

(Jeudi 4 décembre 2014)

Bob Bernstein : Bonjour à tous pour votre rendez-vous mensuel avec Journey into Reality et votre serviteur Bob. Il y avait longtemps que nous n'avions pas parlé de séries, réparons cela en nous intéressant à Sleepy Hollow.

Et pour commencer, le pitch de la série. Il paraît qu'un bon pitch s'évalue à sa brieveté. Ici, difficile de faire bref et de faire comprendre en quelques mots de quoi il retourne surtout s'il on veut en plus éviter de spoiler le pilote. Tout d'abord, il faut oublier le film de Tim Burton car si il y a bien un cavalier sans tête dans cette histoire, le reste n'a rien à voir. Nos deux Héros sont les "Témoins" de la Bible qui ont pour mission d'éviter l'Apocalypse annoncé par le retour du cavalier sans tête. Bon déjà, c'est pas simple. Mais là où ça se complique c'est pour présenter le Héros. Ichabod Crane agissait pour le compte de Georges Washington lorsqu'il a décapité celui qui allait devenir le cavalier sans tête en même temps que celui-ci le blessait mortellement. Là où ça se complique encore, c'est que son sang s'est mélangé au cavalier et qu'il a pu être sauvé par sa femme qui est en fait une socière agissant au sein d''une guilde bénéfique. Et pour clore le tout, Ichabod finit par se réveiller à notre époque en même temps que le cavalier sans tête. Pour l'Héroïne c'est un peu plus simple, Abbie Mills est une policière de la petite ville de Sleepy Hollow et dont la vie va changer quand elle va voir le shérif qui est son père et son mentor se faire tuer par un cavalier sans tête avant qu'Ichabod ne débarque dans sa vie.

 

Je vais commencer par vous dire ce que l'on peut reprocher à cette série.

1) Comme on a pu le constater, le concept de départ est beaucoup trop touffu et il en va de même pour le pilote. Les scénaristes ont voulu imbriquer beaucoup trop de choses pour cette première histoire au risque de perdre le spectateur. Le plus dommageable est qu'à l'issue du pilote on n'a toujours pas très bien compris quel allait être exactement la trame directrice de la série.

2) Le concept du Héros version Les Visiteurs est sympathique mais l'adaptation d'Ichabod est vraiment rapide, tellement rapide qu'on a vraiment du mal à y croire.

3) Certaines scènes sont peu crédibles. A titre d'exemple, toujours sans trop spoiler, dans un épisode Ichabod et Abbie reviennent d'un endroit contaminé. La ville est en quarantaine, Ichabod se révèle porteur de la maladie. Il est mis en isolation alors qu'Abbie qui l'avait accompagné est laissée libre de repartir sans autres difficultés.

4) La façon dont les Héros trouvent la solution au problème de l'épisode est souvent un peu facile quand ce n'est pas un deus ex machina.

 

Mais vous vous doutez bien que si j'ai décidé de vous en parler, c'est que je lui ai trouvé des qualités.

1) L'association d'un anglais plutôt dandy associé à une américaine plus naturelle m'a rappelé un autre duo, celui de ma série culte, Amicalement vôtre.

2) Le série s'oriente clairement sur le fantastique à la X-Files mais avec beacuoup plus de légèreté. Les dialogues entre Abbie et Ichabod sont souvent bien écrits et amusants.

3) Les flashbacks avec l'époque de Washington sont un plus sympathiques qui mériteront dêtre plus exploités.

4) L'image est de qualité et les effets spéciaux réussis sans pour autant tomber dans l'excès donnent une ambiance particulière à la série.

5) Le plaisir de revoir Denethor, pardon John Noble, le personnage marquant de Fringe, dans un rôle encore fort réussi.

6) Le dernier épisode apporte beaucoup de réponses à la manière "Usual suspects" !

 

En conclusion, même si ce n'est pas la série de la décennie, Sleepy Hollow mérite le coup d'oeil et dispose d'un réel potentiel qui je l'espère sera encore plus exploité dans la saison 2 avec le développement des différents personnages secondaires. J'avoue que je manque peut-être un peu d'objectivité sur cette série car je suis complètement tombé sous le charme de Nicole Beharie, mais ça c'est une autre histoire. Il est maintenant temps de nous quitter pour mieux nous retrouver... Bye !

 

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