Journey into reality 137

(Mardi 12 novembre 2013)

Bob Bernstein : Bonjour à tous pour votre rendez-vous mensuel avec Journey into Reality et votre serviteur Bob. Pas de Coup de coeur le mois dernier, aussi ne perdons pas plus de temps pour aborder celui de ce mois.

Nous avons décidé de parler série et plus particulièrement de notre dernier Coup de Cœur : House of cards ! Mais au lieu de nous consacrer uniquement à cette série, j'ai décidé de faire un parallèle avec quelques séries marquantes de ces dernières années pour mieux comprendre pourquoi ce Coup de cœur.

Alors posons-nous la question, quels sont les critères qui font qu’une série sort du lot. Je crois qu’il ne peut pas y avoir une grande série sans un grand acteur (à l’exception peut-être des séries chorales). Lors de ces dernières décennies quelques acteurs ont marqué de leur talent l’univers des séries. De façon non exhaustive, je commence par Michael T. Weiss qui a su donner une réelle profondeur au personnage du Caméléon sachant le faire osciller entre l’innocence de l’enfance et la détermination froide d’un agent de terrain. Michael C. Hall réussit une performance de même envergure en parvenant à nous rendre sympathique et profondément humain, Dexter, un meurtrier qui est justement en plein doute sur son humanité. Dans un autre style Glenn Close nous campe un des personnages les plus redoutables que l’on ait vu dans une série sans avoir besoin d’être bardée d’armes dans le rôle de maître Hewes dans Damages. Ce ne sont que quelques exemples mais quand on voit l’impact de ces acteurs on peut comprendre que les réalisateurs se tournent de plus en plus vers des acteurs de cinéma pour incarner leur héros principal. Kevin Spacey a déjà eu l’occasion de nous prouver son talent dans plusieurs films et il parvient à donner une dimension toute particulière à Frank Underwood, héros de House of cards.

Le deuxième élément fondateur d’une série est son cadre. Trop généraliste, il risque de ne pas permettre à la série de se démarquer au niveau de la profusion existante. Le Centre du Caméléon et ses expériences inquiétantes tenaient le spectateur en haleine. Ne plus suivre l’enquête de policier mais partager la vie d’un serial killer et suivre l’enquête de son point de vue était le point fort de Dexter. Il n’était pas évident qu’autant de monde, y compris des hommes, se passionnent pour la vie des ménagères de Wisteria Lane mais l’ambiance particulière de Desperate housewives a réussi ce tour de force. Et pour en revenir à notre sujet du jour, accompagner un homme politique que l’on pourrait qualifier d’opportuniste dans sa quête de pouvoir est un nouvel axe intéressant.

Je terminerai ce petit tour d’horizon par un dernier élément qui est ce petit quelque chose qui personnalise la série et crée ce petit moment que le spectateur attend ou qui le rend vraiment complice de ce qui se passe. Le meilleur exemple est pour moi la scène d’introduction des Mission impossible avec la mission donnée par une bande magnétique et le rituel de la phrase traditionnelle suivie de l’autodestruction du message. Pour rester sur les séries précédentes, on pourra noter la voix off de Dexter et ses remarques ironiques ou le petit discours en forme d’épanadiplose (je suis toujours heureux de la placer, celle-ci) du fantôme de Desperate housewives. Pour House of cards, nous avons ces apartés que le personnage faire directement avec le public pour lui faire partager ses intentions, le rendant vraiment complice de l’affaire.

Et pour finir quelques maximes prêtées à Frank Underwood et empruntées au site de Canal + qui diffuse la série en France :

En politique il faut :

des amis… pour se servir d’eux.

être ouvert au débat d’idées… quand ils sont télévisés.

respecter la loi… de la jungle.

écouter ses adversaires… à leur insu.

être aimé… et craint de tous.

capitaliser… sur le pouvoir.

maîtriser ses vices… et ceux des autres.

s’adresser aux minorités… uniquement pour atteindre la majorité.

connaître les règles… pour pouvoir les transgresser.

prioriser sur l’éducation… de ses adversaires.

Il est maintenant temps de nous quitter pour mieux nous retrouver en novembre ! Bye !

Vous trouverez ici un passage vers d'autres Nexworlds isolés. Un seul point commun entre eux :

ce sont des lieux que j'ai pris plaisir à visiter. Voici les

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