Journey
into reality 129
(Mardi
9 octobre 2012)
Bob
Bernstein :
Bonjour à tous pour votre rendez-vous mensuel avec Journey
into Reality et votre serviteur Bob. Ce mois nous avons
décidé de vous parler de la créature tendance du moment : le zombie
! C’est qu’il a fait du chemin le monstre décérébré, traînant et râlant
depuis le film culte de Roméro. Après le cinéma où on ne compte
plus le nombre de chefs-d’œuvres à la Shawn of the
dead jusqu’aux pires infâmes bouses de série Z, il a fait une apparition
remarquée du côté de la BD avec, en particulier Walking
dead qui a depuis connu une adaptation en série TV. Nous n’allions
pas laisser passer cet engouement sans nous tourner du côté de notre loisir
préféré : le jeu ! Il y a bien sûr le jeu vidéo où nos amis en décomposition
se font généreusement exploser dans House of the
dead, Resident Evil ou plus récemment
dans The Secret World. Mais c’est du côté
du jeu de plateau que nous allons nous tourner plus précisément. Nous
avions déjà eu le plaisir de jouer à Zombies la
blonde la brute et le truand, ainsi qu’à Zombies
! ! ! et ses multiples extensions, il est temps de nous tourner
vers le petit dernier : Zombicide ! Et que
serait l’univers des Zombies sans une jolie blonde, c’est pourquoi,
je reçois l’exquise Felicia Wilde ! Felicia bonjour !
Felicia
Wilde
: Hello Bob !
BB
: Felicia, pouvez-vous nous présenter Zombicide
en quelques mots.
FW
: Tout d’abord, il faut dire que Zombicide
est un jeu de coopération. Le ou les joueurs luttent contre le jeu pour
atteindre leur but.
BB
: Vous avez dit « le » joueur, on peut y joueur seul ?
FW
: Oui, de un à six joueurs. Deuxième point, c’est un jeu à mission, chaque
partie faisant l’objet d’un scénario. 10 sont proposés dans la boîte de
base. Le scénario indique quels sont les objectifs que les joueurs doivent
atteindre pour gagner la partie. C’est un jeu relativement cher (79,95
€) sur le site de l’éditeur mais la boîte contient pas mal de matériel
(plaques de jeu pour constituer le plateau modulable, figurines (assez
bien réussies mais non peintes), cartes, dés, marqueurs…) et l’ensemble
est de bonne facture, bien dans le thème et fonctionnel, donc rien à dire
de ce côté-là.
BB
: Une fois n’est pas coutume, si l’on commençait par les reproches que
l’on peut faire au jeu.
FW
: Comme je vous le disais, une partie va se jouer de un à six joueurs
ce qui va conditionner le nombre de personnages (appelés survivants) sans
qu’il y ait d’équilibrage au niveau du scénario. Le nombre de survivants
pouvant fluctuer de 4 à 6 (une variation de 50% !) la difficulté est ainsi
beaucoup plus grande à 4 joueurs (4 survivants), qu’à 3 joueurs (6 survivants).
Les curseurs destinés à noter la progression en expérience des survivants
ne sont pas très faciles à utiliser et ont tendance à abîmer les fiches
de personnages. Je conseillerai donc de plastifier ces dernières ou simplement
de noter l’évolution sur une simple feuille de papier. Le seul véritable
défaut sur lequel, je m’arrêterai c’est que de 4 à 6 joueurs on ne joue
qu’un seul survivant et que celui-ci peut se faire éliminer et dans ce
cas le joueur victime n’a plus qu’à regarder ses amis finir la partie…
BB
: Rien de bien terrible à part peut-être le dernier point, effectivement,
il y a peut-être un point de règle à réfléchir à ce niveau-là. Mais le
jeu est-il intéressant ? N’est-ce pas un hack’n’slash un peu basique reposant
uniquement sur le hasard comme on a pu parfois le reprocher à ce type
de jeu ?
FW
: Il y a des cartes à tirer et des dés à lancer, donc il y a du hasard.
Mais les décisions des joueurs vont fortement le pondérer et il s’agit
d’un vrai jeu de coopération stratégique avec du hasard dedans pour qu’on
ne s’y ennuie pas.
BB
: Les points forts ?
FW
: Tout d’abord, une indéniable sensation RP puisque l’on joue vraiment
des personnages qui pourraient être tirés des films du genre. Ensuite
le fait que ce soit un jeu à mission permet de ne pas avoir l’impression
de toujours faire la même chose. Il existe déjà plusieurs autres scenarii
sur le net et après une ou deux parties, on peut commencer à créer ses
propres histoires, un peu comme à Dungeon Twister.
De la même façon, le jeu laisse la possibilité de créer de nouveaux personnages
à partir d’une liste de capacités étendue mais rien n’empêche d’en imaginer
d’autres. La mécanique de jeu tourne bien avec suffisamment de choses
pour rendre le jeu riche mais pas trop non plus pour le réserver à des
hard core gamers, on pourrait le comparer à un BattleLore
à ce niveau. On peut d’ailleurs s’attendre à voir fleurir des extensions
si le jeu rencontre son public car il est clairement conçu dans cette
optique.
BB
: Une conclusion ?
FW
: Zombicide me semble le jeu de Zombies
le plus abouti à ce jour. C’est un vrai jeu coopératif où on ne joue pas
seulement à son tour mais aussi pendant celui des autres à les conseiller.
Le hasard amène régulièrement à s’adapter et à revoir sa tactique. En
conclusion, encore un jeu qui devrait faire référence… et en plus c’est
un jeu français !
BB
: Merci Felicia pour cette analyse détaillée mais j’entends des
pas traînants dans le couloir. Il est temps de sortir nos tronçonneuses
et fusils à canon sciés pour aller constater ce qu’il en est sur le terrain.
Il est maintenant temps de nous quitter pour mieux nous retrouver en novembre…
bye !
|