Journey into reality 127

(Mardi 4 juillet 2012)

Bob Bernstein : Bonjour à tous pour votre rendez-vous mensuel avec Journey into Reality et votre serviteur Bob. J'espère que les quelques blagues phalliques que nous vous avons proposées vous ont permis de patienter puisque en raison de l'Euro, le temps nous a manqué pour vous proposer un Coup de Coeur en juin, c'est pourquoi, nous passons directement à celui de juillet. Nous allons revenir néanmoins sur l’événement sportif du mois de juin, à savoir l’Euro de football et plus particulièrement sur l’équipe de France dont notre cher Stan Curtis rêve de nous parler. Stan, bonjour !

SC : Bonjour, Bob !

BB : Alors quel bilan tirer de cet Euro 2012 pour l’équipe de France ? Commençons au niveau des résultats bruts.

SC : Une présence en quart de finale, une victoire, un nul, deux défaites, trois buts marqués et cinq encaissés. Si l’on peut considérer qu’une présence en quart de finale et une élimination face au champion du monde en titre est plutôt une bonne performance, c’est nettement moins évident lorsqu’on y regarde de plus près.

BB : C’est vrai que ces chiffres n’ont rien d’exceptionnel mais c’est tout de même mieux que ce dont l’équipe nous avait habitué lors des deux dernières phases finales.

SC : C’est l’avantage quand on a touché le fond, il est difficile de faire pire. Mais au-delà des résultats, ce qui me dérange le plus c’est la manière. L’équipe avait correctement commencé contre l’Angleterre mais alors qu’elle avait pris l’ascendant dans le match, elle n’a pas voulu prendre la prise de risque qui aurait pu lui permettre de l’emporter. Le match contre l’Ukraine reste le seul vrai match où l’équipe a donné une réelle satisfaction tant dans le fond que dans la forme. Malheureusement, nous n’avons pas respecté la compétition en ne prenant pas au sérieux le match contre la Suède et en se faisant dominer. En plus de nous envoyer rencontrer l’Espagne (même si je ne pense pas que nous aurions eu plus de chance contre l’Italie), cette défaite a cassé la dynamique de l’équipe, entamé sa confiance et fait éclater les dissensions au sein du groupe. Enfin pour finir un non match contre l’Espagne où nous n’avons jamais vu notre équipe jouer comme un groupe motivé face à des champions du monde bien pauvres en créativité, bref le plus inintéressant des quarts de finale. On a le droit de perdre un tel match mais on n’a pas le droit de ne pas se défoncer pour tenter sa chance.

BB : Je suis surpris de ne pas vous voir évoquer le comportement de certains joueurs.

SC : J’allais y venir. Il est clair pour moi que certains joueurs n’ont rien à faire en équipe de France. Les comportements de petits cons de Nasri ou Ben Arfa démontrent qu’ils ne sont pas prêts à assumer cette place. Mais, bien que j’apprécie et respecte beaucoup Laurent Blanc pour le joueur qu’il a été, je pense qu’il a une réelle part de responsabilité dans cela. En effet, après ce que Patrick Evra avait fait en tant que capitaine de l’équipe de France à la Coupe du Monde, il n’aurait jamais du le reprendre dans le groupe de l’Euro. Je ne dis pas que ce qui s’est passé cette fois-ci est de la faute d’Evra. Je dis que le laxisme dont on a fait preuve à son égard était un appel à de nouvelles déviances.

BB : Quelle sanction faudrait-il alors prendre et contre qui ?

SC : J’en ai cité au moins deux dont le comportement nécessite pour moi une sanction exemplaire, à savoir une interdiction d’équipe de France jusqu’à la fin de la prochaine Coupe du monde. On enverrait ainsi un message clair. Pour les autres, je ne sais pas si les fautes de Menez ou M’Villa sont des premières où s’ils ont commis d’autres exactions. En tout cas, il faut que les joueurs soient clairement informés du comportement qu’un joueur de l’équipe de France doit avoir et que toute infraction majeure ou répétée aura pour effet une exclusion pour la prochaine compétition majeure nationale. Mais pour ne pas se focaliser sur la minorité négative, je pense qu’il y a tout de même dans cette équipe une majorité de joueurs qui ne demandent qu’à bien se comporter et qui ont tout ce qu’il faut pour faire honneur à leur maillot.

BB : Vous parliez de Laurent Blanc, que pensez de vous de son rôle et de son avenir au sein des Bleus ?

SC : Je pense que comme son prédécesseur, il a été dépassé par les comportements crétins de certains joueurs. Son coaching a semblé très prudent pour ne pas dire craintif et les remplacements qu’il a opéré sont en général survenus bien tard. Dommage aussi qu’au retour en France, il n’ait pas donné le bon exemple en allant saluer les supporters venus les attendre sous la pluie. Malgré tout, je n’étais pas favorable à son remplacement. Le changement systématique ne donne pas souvent de bonnes choses et je reste convaincu que les erreurs sont un bon moyen d’apprentissage même s’il semble que celles de la Coupe du monde aient du mal à être intégrées. Mais il est indispensable que le prochain sélectionneur se montre beaucoup plus ferme et ambitieux.

BB : Avez-vous une explication de la cause des dérives de ces dernières années ?

SC : Je pense que lorsque le joueur vedette de l’équipe finit sa carrière sur un coup de boule en finale de Coupe du monde, que l’entraîneur prend ensuite ouvertement les journalistes et les spectateurs pour des cons, que la plus grand buteur de l’équipe la qualifie en trichant avec la bénédiction des plus hautes instances sportives et politiques et que pour finir on donne une petite sanction de trois matchs avant de tout pardonner, on a mis en place toutes les conditions nécessaires pour arriver à ce résultat.

BB : Une conclusion ?

SC : En dehors de nos français, nous avons eu un bel Euro. Les Anglais et les Italiens ont montré le lendemain ce qu’étaient deux équipes jouant un quart de final et c’est là l’essentiel dans un Euro : pouvoir voir du beau football… merci à ceux qui l’ont compris. Mais je ne peux finir sans avoir quelques mots pour celui qui a été la voix française du foot et qui nous a malheureusement quittés : Thierry Rolland. Pendant toutes ces années, il a su nous faire vivre les matchs comme personne. Certains lui ont à tort reproché d’être raciste ou sexiste mais c’était juste un homme vrai qui savait faire partager sa passion aux spectateurs sans la fadeur imposé par le politically correct. Mais les amoureux de foot ne se sont jamais laissé tromper, ils connaissaient la valeur de Thierry Rolland et le considéraient un peu comme un membre de leur famille qui va beaucoup nous manquer.

BB : Merci Stan. Il est maintenant temps de nous quitter pour mieux nous retrouver en septembre ! Bonnes vacances responsables à tous !

 

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