Journey
into reality 123
(Mardi
14 février 2012)
Bob
Bernstein :
Bonjour à tous pour votre rendez-vous mensuel avec Journey
into Reality et votre serviteur Bob. Le Nexus
s'étant enrichi d'une nouvelle adaptation GN avec Shadow
Hunters, ce mois-ci, je vous propose de ne pas parler de jeu mais
plutôt de série. Et c'est sur Spartacus
: la sang des gladiateurs, que nous avons décidé
de consacrer ce Coup de coeur. Pour nous
en parler, qui de mieux qu'un maître en batailles à l'épée,
Logan Luckshield ! Logan, bonjour.
Logan
Luckshield : Salutations, Bob Bernstein !
BB
: Commençons par le pitch de la série.
LL
: L'histoire est célèbre, elle raconte l'hsitoire d'un homme
qui se retrouve esclave à l'époque romaine et que le destin
conduit à devenir gladiateur puis à mener la révolte
contre ses maîtres. En tout cas c'est que nous avions vu lors du
film Spartacus de 1960 avec Kirk Douglas
que je vous recommande au passage.
BB
: Qu'est ce qui différencie la série du film.
LL
: Essentiellement le temps. Avec une série les scénaristes
ont eu l'opportunité de jouer sur un plus grand nombre de personnages,
de tisser d'avantages d'intrigues les reliant et de prendre le temps de
nous plonger de plus en plus dans l'histoire. D'ailleurs la saison 1 s'achève
juste au tout début de la révolte des gladiateurs.
BB
: La série a un peu fait scandale et on lui a reproché d'être
surtout une débauche de sexe et de sang. Qu'en pensez-vous
?
LL
: Je ne vous cacherai qu'il y a de nombreuses scènes violentes
et que la nudité est très souvent présente. Mais
premièrement, c'est assez en accord avec le thème. Et puis,
d'autres excellentes séries telles que Rome,
Maison close, Borgia
nous ont habitué à la nudité dans les séries.
Si je devais faire un reproche ce serait plutôt sur les quantités
de sang perdu dans les premiers épisodes, non pour le côté
gore mais pour le manque de réalisme.
BB
: Donc les principales qualités de la série ne tiennent
pas dans ces deux sujets racoleurs.
LL
: Non. Spartacus c'est tout d'abord un excellent
casting et des personnages que les scénaristes ont pris la peine
d'approfondir. Les scènes de combat et de sexe ne sont en fait
là que pour vraiment mettre en avant cette ambiance mêlant
trahison, honneur, puissance et décadence.
Pendant
toute la première saison, les personnages évoluent et prennent
de l'épaisseur. Comme pour 24h00,
les scénaristes n'ont pas hésité à faire mourir
certains personnages clés, donnant ainsi plus de profondeurs aux
autres et à leurs relations.
Les
scènes d'action sont bien filmées et la série a son
image et son cachet rappelant parfois un peu 300,
la présence de Sam Raimi n'y est bien sûr pas étrangère.
Enfin
le dernier épisode de la saison est l'un des plus réussis
que j'ai vu en matière de climax pour une série.
Les sentiments y sont exacerbés et toutes les intrigues qui se
sont nouées au cours de la saison prennent leur importance. J'ai
vraiment été pris par cet épisode beau, grand et
fort... dans l'esprit de l'ensemble de la série.
BB
: Est-ce qu'il y aura une saison 2 ?
LL
: Elle a pris du retard car malheureusement Andy Whitfield qui
interprétait magistralement le rôle de Spartacus est
décédé suite à une maladie. Cette triste nouvelle
a bien sûr ému tous les fans de la série et bien que
Liam McIntyre ait reçu la bénédiction d'Andy
pour reprendre le rôle, il sera difficile de ne pas penser à
celui qui avait su s'imposer en tant que Spartacus. Autre absente
d'importance (mais cette fois pour des raisons de carrière) la
sublime Lesley-Ann Brandt qui avait envouté le public autant
que Crixus quitte la série pour être remplacée
par Cynthia Addai-Robinson. Enfin, Xenia... pardon Lucy
Lawless semble avoir survécu à la fin de la saison puisqu'elle
est à nouveau au casting.
BB
: Espérons que la saison 2 sera du niveau de la 1. Il est maintenant
temps de nous quitter sur une dernière pensée pour Andy
Whitfield. Rendez-vous en mars !
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