Journey
into reality 122
(Mercredi
11 janvier 2012)
Bob
Bernstein :
Bonjour à tous pour votre rendez-vous mensuel avec Journey
into Reality et votre serviteur Bob. Après ce nouvel
ajout sur la religion dans la Nexion Humour,
il est temps de revenir à l'un des deux thèmes essentiels
de Saganexus, à savoir : le jeu
! Mon invitée est une bleue non seulement parce que c’est sa couleur mais
aussi parce que c’est sa première interview sur le Nexus,
je vous présente Mina Jorela.
Mina
Jorela
: Bonjour Monsieur.
BB
: Appelez- moi, Bob. Mina pouvez-vous vous présenter en
quelques mots.
MJ
: Je suis une Twi’lek et en tant que Chevalier Jedi Gardien,
je sers la République.
BB
: Alors pour ceux qui ne l’auraient encore pas deviné, vous êtes ici pour
nous parler de Star Wars The Old Republic (SWTOR
ou tout simplement TOR), le nouveau MMORPG
de Bioware qui a fait un véritable carton pour sa sortie le 20
décembre 2011 avec plus d’un million d’abonnés dès les premiers jours.
Bien entendu, on ne peut parler de ce type de jeu sans faire de comparaison
avec World of Warcraft qui est au MMO
ce que Magic est aux jeux de cartes. Alors
TOR, un WoW-like ou un jeu complètement différent
?
MJ
: Si vous le voulez bien, nous allons commencer par les points communs
et ils sont nombreux. Il est clair que les créateurs de ToR
se sont fortement inspirés de WoW pour créer
leur jeu. On retrouve les trois grandes catégories de personnages DPS,
Heal et Tank avec les des principes similaires : dégâts
directs, AOE, DOT, interruptions, contrôles, génération d’agressivité…
Il y a un arbre de compétences qui permet de personnaliser son personnage
en améliorant certaines capacités. Les donjons sont devenus des instances,
on trouve des zones JcJ et pour le reste on rencontre des personnages
qui ont des quêtes à nous confier (découverte, combat, récupération, escorte…)
en échange d’expérience et de récompenses. Il est possible d’apprendre
des métiers et de progresser en récoltant, « craftant » et en achetant
des plans. Quand on a assez d’argent on peut acheter sa monture qui est
un speeder. Au fur et à mesure que l’on monte en puissance, on se rend
dans des zones de plus en plus dangereuses. Les codes de difficulté :
rouge, jaune, vert et gris sont les mêmes.
BB
: D’accord, le cadre est posé, pouvez-vous maintenant nous dire quelles
sont les spécificités de TOR et s’il s’agit
de bonnes ou de mauvaises idées.
MJ
: Commençons par nos trois grandes catégories. Chaque classe de personnage
dispose au moins de deux des trois catégories de base. Ainsi dans mon
cas, en tant que Chevalier Jedi j’aurais pu devenir Sentinelle
afin de privilégier les dégâts faits à mes adversaires mais j’ai préféré
l’option Gardien visant à attirer l’attention des adversaires pour
protéger le groupe. Ce qui fait qu’il n’y a pas de classe uniquement DPS,
ce qui augmente ainsi les chances de trouver plus de joueurs dans chaque
catégorie. Les combats sont très dynamiques, en ce qui me concerne, je
dois combiner les attaques de base afin d’obtenir des points que je peux
convertir dans des techniques plus efficaces. J’ai trouvé les pouvoirs
assez variés sans être trop nombreux et tout du moins pour le jedi
gardien, on est loin du mono-touche. Autre point important, tout le
monde a la capacité de se soigner rapidement hors combat ce qui
évite des temps de régénération sans intérêt
et tout le monde peut "raise" un autre personnage même
si, en dehors des Heals, il faut laisser du temps entre deux résurrections.
BB
: J’ai entendu dire que les partenaires étaient un élément essentiel.
T7-O1
: Boooop dippbiiip !
BB
: Euh, bonjour aussi ! C’est votre partenaire, je suppose ?
MJ
: L’un d’eux, attention à ne pas faire de jaloux avec les autres. D’ailleurs
je peux le laisser vous présenter lui-même son rôle.
T7-O1
: Biiip dooooWaaap Beeee Do piiiiibbb !
BB
: C’est à dire que si vous pouviez…
MJ
: J’ai compris, je vais faire la traduction en simultané. Donc comme le
dit T7, les partenaires sont indispensables. Ils vous accompagnent
dans vos missions en vous apportant ce qui vous manque (DPS ou
Heal dans mon cas) mais ce ne sont pas de simples « pets » justes
bons à distribuer des coups. Ils ont une vraie personnalité, vous parlent
et interviennent dans l’histoire. D’ailleurs la qualité de la relation
avec eux détermine aussi leur efficacité de même que la façon dont vous
vous comportez. Mais comme vous disposez de plusieurs partenaires vous
pouvez en emmener un avec vous pendant qu’un autre s’occupe de compétences
de métier. Ainsi pendant que nous parlons, Kira, mon autre partenaire
est en train d’exploiter les ressources que nous avons trouvées pour faire
du synthétissage, domaine dans lequel elle est particulièrement
douée. Vous n’êtes plus ainsi obligé de passer des heures à farmer une
zone pour récupérer les ressources manquantes, ce sont vos partenaires
qui s’en chargent au cours de missions… attention cependant, ce n’est
pas gratuit. Bien entendu, si vous voulez que vos partenaires progressent
il faut aussi les équiper en conséquence, ainsi même des objets qui ne
vous intéressent pas personnellement peuvent se révéler précieux pour
votre partenaire. Pour en finir avec les métiers, on peut regretter le
choix assez limité. En effet on ne peut choisir qu’un seul métier de confection
qui nécessite en général un métier de récolte et un de mission
pour obtenir les ressources nécessaires. Comme on ne peut avoir que trois
métiers en tout, une fois qu’on a choisi son métier de confection, le
reste est presque obligatoire pour bien progresser. De plus afin de progresser
en synthétissage (armures pour utilisateurs de la Force),
il est nécessaire de faire du commerce illégal… ce qui n’est pas toujours
bien en accord avec la philosophie de l’Ordre. Du côté positif, on peut
bien monter ses métiers en parallèle avec son niveau, les ressources nécessaires
évoluant en même temps que les nouvelles zones. De plus, les tenues confectionnées
sont utiles pour le personnage. Enfin, on dispose d'une compétence
de rétroconfection, bien pratique pour récupérer
une partie des ressources utilisées pour la création d'un
objet dont on n'a pas besoin.
BB : Pouvez-nous parler des zones litigieuses.
MJ
: Pas d’outil permettant de constituer des groupes automatiquement et
d’être téléporté directement dans l’instance. Je l’ai tout d’abord regretté
puis j’ai changé d’avis. Avec le canal général, il est assez facile de
constituer des groupes de quatre et cela favorise bien d’avantage la discussion
entre les joueurs au fur et à mesure de la constitution du groupe. Cela
évite de se retrouver soudain au milieu d’un groupe qui sans dire bonjour
fonce sur le premier pack sans savoir si le tank suit et qui n’a qu’une
idée rusher l’instance pour droper l’item qui va bien. Ici les groupes
sont de 4 mais ils sont composés complètement au choix des joueurs. Le
classique reste un tank, un heal et deux DPS mais
j’ai récemment testé une configuration avec deux tanks, un heal
et un DPS qui s’est révélée particulièrement efficace. Autre avantage
pour prendre un exemple datant d’hier, je me retrouvais à une heure tardive
avec deux amis DPS pour une mission héroïque de 4 joueurs.
Comme aucun soigneur n’était disponible, ce rôle a été confié à
l’un des partenaires de mes amis. Certes, un partenaire n’est pas
aussi solide qu’un joueur mais nous sommes tout de même parvenus après
un premier échec à venir à bout du droïd et nous n’étions pas peu fier
de notre exploit. Cela permet aussi de remplacer au pied levé un joueur
qui vous quitte en plein milieu d’une instance. Les zones litigieuses
sont scénarisés et à niveau égal beaucoup plus difficile que les
donjons de WoW. Il n’est pas rare de wiper
sur une instance verte alors que pour le faire à WoW,
il faut avoir fait n’importe quoi. A côté des zones litigieuses,
il y les zones héroïques qui sont de « mini-donjons » en général
non instanciés, se faisant de deux à quatre joueurs. La bonne idée
est que ce sont aussi des quêtes journalières qui sont assez lucratives,
donc il est assez facile de trouver des partenaires pour vous accompagner.
Ces deux aspects du jeu font que j’ai joué et discuté avec beaucoup plus
de joueurs à TOR en quelques semaines qu’en
deux ans sur WoW. Peut-être le fait que sois
sur un serveur JdR y est pour quelque chose, quoi qu’il en soit,
j’y ai trouvé du RP, une bonne ambiance et des joueurs qui n’abandonnent
pas au premier wipe. Donc j’adresse au passage mes félicitations à ceux
de Kessel Run.
BB
: On parle un peu des quêtes pour finir ?
MJ
: C’est le gros point fort de TOR. Bien que
restant fondamentalement classiques pour des quêtes de MMO, le
fait qu’elles vous soient données lors de cinématiques par des personnages
qui vous parlent et pour lesquelles vous avez un choix de réponses font
que TOR a une dimension JdR que n’ont
pas ses concurrents. Grâce à cela vous êtes bien d’avantage impliqué dans
l’histoire et votre attachement à votre personnage et ses partenaires
est incomparable. De nombreuses quêtes sont instanciées c'est-à-dire que
seuls vous et votre groupe peuvent s’y rendre. Certains reprochent cet
aspect du jeu qui peut avoir tendance à donner l’impression que le monde
est un peu désert. Au contraire j’apprécie cette optique car cela évite
d’attendre longtemps le respawn d’un monstre qui vient de se faire tuer.
De même au niveau de l’ambiance quand vous êtes sensé vous rendre dans
un lieu secret et que vous croisez une foule de PJ qui s’y balade, on
n’est plus vraiment dans l’ambiance. Mais sur ce point c’est avant tout
une question de goût.
BB
: Bon et bien je crois que nous avons fait le tour… de Force, bien
sûr.
MJ
: Si vous le permettez je rajouterais le fait que vous avez aussi votre
propre vaisseau spatial et que c’est un vrai plaisir d’aller dans son
vaisseau même si pour le moment il n’est pas personnalisable en dehors
de ses caractéristiques techniques. A ce propos vous avez aussi des batailles
spatiales qui sont sympathiques tout en étant loin d’être un must dans
les jeux de vaisseaux spatiaux.
BB
: Pas de critique ?
MJ : Il existe encore quelques bugs et il y a eu une période
de file d’attente un peu pénible mais rien de grave. Comparé au lancement
d’autres MMO, on peut dire qu’à ce niveau Bioware a réussi
son pari. Les temps de chargements de zone sont encore assez longs. Il
y a aussi des critiques concernant le manque de contenu au niveau 50 mais
le jeu en est à ses débuts et c’est de toutes façons le lot de
beaucoup de MMO où arrivé au dernier niveau, les joueurs ont l’impression
de refaire toujours les mêmes choses. Je vous en reparlerai lorsque j’y
serai arrivée.
BB
: Donc pour conclure, TOR a réussi son examen
d’entrée ?
MJ
: Oui, et je vous conseille vivement de le tester, c’est une expérience
ludique qui vaut le coup.
T7-O1
: Deeee boo biip dip !
BB
: Eh bien ce sera le mot de la fin. Je vous quitte pour mieux vous retrouver
en février. Que la Force soit avec vous ! Bye !
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