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Journey into reality 116

(Mercredi 22 juin 2011)

Bob Bernstein : Bonjour à tous pour votre rendez-vous mensuel avec Journey into Reality et votre serviteur Bob. "Ca fait beaucoup marrer les gens de voir qu'on peut se moquer de la politique, alors que, dans l'ensemble, c'est surtout la politique qui se moque de nous." disait Coluche. Pour faire suite à la nouvelle rubrique humour, nous allons illustrer cette pensée par quelques petites réflexions sur les événements marquants de ces dernières semaines et du triste spectacle qui nous est offert.

A tout seigneur tout honneur, commençons par DSK. En avril, il était le futur président de la France... en mai c'était un homme destiné à finir ses jours en prison. Comme cela pourrait paraître évident (mais à voir comment c'est répété en boucle depuis, on pourrait en douter..), je reste sur le principe de la présomption d'innocence et je veux surtout parler de la façon dont l'affaire a été traitée. Tout d'abord il était navrant d'écouter les commentaires sur les comportements antérieurs inadmissibles prêtés (à tort ou à raison) à DSK, qualifiés, pour cause de politically correct, d'agissements de "séducteur" alors qu'on nous décrivait les frasques d'un obsédé sexuel.

Ensuite les commentateurs et certains politiques (Jack L. pour ne pas donner son nom, par exemple) ont été nombreux à s'indigner sur la justice américaine. Certes, elle présente forcément des défauts, mais sommes nous si fiers de la notre pour pouvoir nous permettre un tel discours ?Il est vrai que chez nous, les puissants nous ont donné l'habitude de faire traîner les affaires pendant des années pour finalement s'en tirer sans condamnation majeure. Alors voir quelqu'un comme DSK se faire arrêter de cette façon et devoir rendre des comptes, nous surprend d'autant plus.

DSK quittant le FMI, il faut le remplacer. Alors que l'Europe s'était engagée à favoriser l'accession à la présidence à des pays non européens, soudain, c'est la panique et le front commun pour s'assurer qu'un européen en remplacera bien un autre, montrant ainsi sa confiance et sa volonté d'ouverture. Et qui mettre à ce poste ? (suspens)... : Christine Lagarde, cette femme exceptionnelle dont les intiatives malheureuses ont coûté quelques centaines de millions d'euros au peuple français au profit de Bernard Tapie. Ce sera aux juges de parler de la légalité de la chose mais je n'hésite pas sur ce point à douter de sa compétence dans le domaine. Mais apparemment ce mega fumble n'a aucunement gêné nos sages dirigeants qui pensent au contraire qu'il faut la récompenser... à moins que ce ne soit une tactique pour lui faire quitter le gouvernement par la grande porte avant que cette affaire ne vienne perturber les présidentielles.

Nous avons aussi pu voir le vrai esprit de coopération européen en voyant Sarkozy et Berlusconi tenter de se refiler des réfugiés lybiens comme s'il s'agissait de paquets de linge sale à laver. Je pourrais aussi m'étendre sur le cafouillage concernant la suppression de l'avertissement des radars (alors que lors de leur installation on avait fortement insisté sur leur côté prévention et surtout pas sanction), sur le refus de taxer les oeuvres d'art (M. Raffarin a bien raison, il vaut mieux encore retirer une journée de travail à la caissière de Carrefour et s'assurer que les oeuvres d'art restent bien enfermées dans les coffres des milliardaires), les divagations de Luc Ferry qui transforme rumeurs en informations, la communication désastreuse sur le RSA mais j'en ai assez pour ce mois... bizarrement je me sens un peu écoeuré... pas vous ? Un petit peu d'humour corrézien ne me ferait pas de mal, tiens ! Allez rendez-vous en juillet pour parler de choses plus ludiques... promis ! Bye !

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