i

Journey into reality 114

(Mercredi 6 avril 2011)

Bob Bernstein : Bonjour à tous pour votre rendez-vous mensuel avec Journey into Reality et votre serviteur Bob. Après un passage humour pédagogique et un peu de chant, nous sommes de retour pour ce nouveau Coup de Coeur. J’avais envisagé de parler de la catastrophe du Japon ou de la révolution en Lybie mais après réflexion, je me suis dit que je n’avais pas envie avec le retour des beaux jours de traiter de sujets aussi tristes et aussi désolants. J’adresse donc tous mes souhaits de courage aux victimes de la nature, du nucléaire et de la folie humaine et je me tourne vers un sujet des plus futiles à savoir le divertissement et tout particulièrement à travers un film juste jubilatoire : Sucker Punch. Et pour nous en parler, je reçois notre spécialiste en super pouvoirs : Snowolf ! Snowolf, bonjour !

Snowolf : Bonjour Bob.

BB : Alors Snowolf, c’est quoi Sucker Punch ?

S : Sucker Punch c’est un film de Zack Snyder qui s’était déjà fait remarquer par des films comme 300 et surtout Watchmen. Mais cette fois, il n’est plus question de reprendre une bande-dessinée mais le réalisateur a voulu nous emmener dans son propre concept de film d’action.

BB : Quelle est la trame du film ?

S : Je vais essayer de répondre sans spoiler. Une jeune fille, Babydoll se retrouve internée dans un asile pour un crime qu’elle n’a pas commis. Sa seule solution pour ne pas sombrer est de s’imaginer que l’asile est une maison close dont il va falloir s’évader. Afin de mener son plan à bien, il va lui falloir différents éléments. La quête de chacun d’eux sera l’objet d’une aventure dans un monde fantastique imaginaire différent. Elle sera aidée pour cela par quatre autres filles, elles aussi internées avec elle.

BB : Lorsque l’on jette un œil sur les critiques du film on assiste à un grand écart assez impressionnant. A titre d’exemple :

Luxuriant précipité de pop culture, hommage à Brazil et aux contes de fées : Zack Snyder (...) signe son film le plus personnel, onirique, spectaculaire et maîtrisé. (Figaroscope)

Mais la grande force du film, c'est sa mise en scène astucieuse, jouissive — et très second degré — de l'univers du paraître et des faux-semblants. "Sucker Punch", c'est une comédie musicale déguisée en film d'action, un film d'horreur psychologique maquillé en peep-show cauchemardesque, et même un manifeste féministe travesti en blockbuster pour geeks. (Metro)

Voilà pour ceux qui ont aimé alors qu’on peut aussi lire :

L'excellent réalisateur de "Watchmen" se perd dans un film d'action plus proche des jeux vidéo que du cinéma. Bruyant et fatigant. (L’Express).

Dommage que tout cela soit sacrifié sur l'autel d'un imaginaire bêta et d'une esthétique de jeu vidéo (en 3D) qui écrasent tout sur leur passage. (TélCinéObs).

Alors qui a raison ?

S : Il ne faut pas aller voir Sucker Punch pour ce que ce n’est pas. Si vous souhaitez un scénario minutieusement écrit aux multiples rebondissements qui vont vous surprendre… passez votre chemin. L’histoire est des plus basiques et l’on peut même penser que c’est volontaire car ce n’est visiblement pas ce que Snyder voulait mettre en avant. Cela n’excuse pas tout car j’aurais aussi préféré un peu plus de construction et de justification. On aurait pu apprécier de vivre le film sur les 3 plans asile / bordel / mondes virtuels mais l’auteur a choisi d’occulter le premier. Dommage car les passages entre les différents univers auraient pu donner des scènes particulièrement intéressantes.

Et enfin, oui le film est bruyant et si vous n’aimez pas les scènes de combat, vous allez le trouver particulièrement long.

Par contre si l’on veut voir un film d’action dans lequel on s’amuse vraiment avec tous les classiques de la culture gamer / geek / rôliste, il y a tout ce qu’il faut. On passe des samouraïs surarmés aux zombies nazis et des dragons aux robots, cela m’a rappelé quelques univers dont celui de Torg pour n’en citer qu’un. Les effets spéciaux, les combat et les musiques s’harmonisent comme Zack Snyder sait le faire et là, il se fait plaisir tout en nous faisant plaisir. On ne recherche pas le réalisme mais les excès que l’on trouve dans les différents jeux… et à certains moments, on cherche presque le joypad pour participer à l’action.

En bref, le film est une série de petits films ayant chacun leur climax entrecoupés de scènes narratives pour constituer un tout. Et puis, Snyder a clairement choisi le public de son film. Il sait très bien que le public masculin ne sera pas insensible aux charmes de cinq jolies jeunes filles en cuir, minijupes et décolletés mais aussi équipées de gros flingues et d’épées… quand on est parti pour se faire plaisir pourquoi ne pas aller jusqu’au bout. On redécouvre d’ailleurs Emily Browning qui a bien profité depuis son personnage de Violet dans Les désastreuses aventures des orphelins Beaudelaire.

BB : Alors en conclusion, vous recommandez ce film… ou pas ?

S : Je pense qu’il ne s’agit pas d’un film tout public. A vous de voir dans quelle catégorie vous vous situez et ce que vous attendez de votre soirée. Sucker Punch est loin d’égaler Watchmen mais c’est un bon défoulement jouissif qui pour ma part, m’a bien distrait… faut-il demander autre chose à un film ?

BB : Merci Snowolf pour cette critique. Il est temps de nous quitter et maintenant… Fermez les yeux. Libérez-vous l'esprit. Rien ne vous prépare à ce qui va suivre… et rendez-vous en mai !

ve

 

Vous trouverez ici un passage vers d'autres Nexworlds isolés. Un seul point commun entre eux :

ce sont des lieux que j'ai pris plaisir à visiter. Voici les

Nexliens !

Cliquez sur le logo !

 

 

Rien ne se perd jamais dans l'univers du Nexus. Si vous avez raté des épisodes (Shame on you), il est possible de remonter le temps pour aller visiter les époques précédentes de ce Nexworld.

Retro-Transnex

Cliquez sur le logo !