Journey
into reality 108
(Mercredi
13 octobre 2010)
Bob
Bernstein :
Bonjour à tous pour votre rendez-vous mensuel avec Journey
into Reality et votre serviteur Bob. Comme vous avez pu
le constater, un nouveau module de Top Secret
est venu enrichir le Nexus. Pour ce mois
d'octobre, nous allons à nouveau parler d'un jeu qui rencontre
un fort succès : Pandémie.
Pour cela, il nous fallait un spécialiste en épidémiologie
et c'est donc tout naturellement vers Kurt Kuriakin que nous nous
sommes tournés. Kurt, bonjour !
Kurt
Kuriakin : Bonjour Bob, je savais bien que mes longues
recherches dans ce domaine serviraient un jour utiles.
BB
: C'est une chance pour nous de vous avoir. Alors, Pandémie,
c'est quoi ?
KK
: Tout d'abord, il faut préciser que Pandémie
entre dans la famille des jeux de coopération à l'instar
de jeux tels que Les Chevaliers de la Table Ronde
ou Battlestar Galactica dont mon collègue
et néanmoins ami Wanobi a au l'occasion de vous parler.
Ici, les joueurs font partie d'une équipe de spécialistes
qui doit lutter afin de trouver les vaccins de quatre virus.
BB
: On ne peut pas dire que le thème soit des plus glamour. D'ailleurs
même la couverture de la boîte de jeu a un petit côté
rétro.
KK
: Effectivement, les créateurs ont plutôt misé sur
l'efficacité et la sobriété pour ce jeu. On notera
cependant l'idée originale et bien dans le thème d'avoir
prévu des boîtes de Pétri pour ranger les pions, dommage
qu'elles soient fournies dans l'extension et non dans la boîte de
base.
BB
: Pandémie est-il un jeu compliqué
? Et comment tout cela fonctionne-t-il ?
KK
: Les règles ne sont pas très complexes et le livret les
explique clairement si bien qu'une fois la partie lancée, il n'y
a pas de problème en cours de jeu pour savoir comment gérer
les actions.
Chaque
joueur dispose d'un personnage ayant une capacité spécifique.
En résumé, il y a au moins une des actions du jeu qu'il
peut faire "mieux" que les autres joueurs.
A son tour de jeu, chaque joueur dispose de 4 actions qu'il choisit librement
parmi une liste définie (se déplacer, soigner, échanger,
construire un centre de recherche, trouver un vaccin). Il peut aussi disposer
de cartes spéciales qui peuvent être jouées à
tout moment sans coûter d'action.
Une
fois ses actions réalisées, le joueur tire des cartes pour
compléter sa main mais dans cette pioche, des cartes épidémies
ont été réparties. Dans ce cas, on détermine
quelles villes voient leur état s'agraver. Le problème c'est
que lorsqu'une ville a trop de marqueurs d'une même maladie, il
se produit une éclosion contaminant les villes proches. Il peut
alors se produire des éclosions en chaîne qui auront vite
fait de ruiner toutes les chances de réussite de joueurs.
Enfin,
on détermine les villes dans lesquelles les maladies non éradiquées
continuent de se développer puis on passe au joueur suivant.
Si
les joueurs découvrent les 4 vaccins avant d'avoir épuisé
la pile de cartes joueurs, ils l'emportent. S'ils ne peuvent plus tirer
de cartes, qu'il n'y a plus assez de marqueurs pour alimenter le plateau
ou qu'il se produit une huitième éclosion, la partie est
perdue.
BB
: Donc voilà pour le fonctionnement en tant que tel. Que dire de l’intérêt
du jeu ?
KK
: Pandémie est un véritable jeu de coopération
à savoir qu’au tour de chaque joueur chacun peut vraiment réfléchir et
faire des propositions au joueur actif. En effet, une partie est courte
et il ne faut pas gaspiller de coups si on veut pouvoir l’emporter. Il
faut donc avant de jouer prendre en compte ce que les joueurs suivants
vont pouvoir faire et vraiment se répartir au mieux les tâches en exploitant
le pouvoir de chaque personnage. Il y a une réelle incertitude en cours
de jeu et même une partie qui semble bien engagée peut tout d’un coup
se compliquer fortement.
BB
: Et la victoire est-elle facile ?
KK
: Point du tout. Heureusement le jeu propose différents niveaux de
difficultés qui permettent de progresser. Il ne faut surtout pas s’attendre
à gagner facilement les premières parties. Mais ce sont de ces défaites
que l’on va pouvoir tirer l’expérience nécessaire aux victoires futures.
De plus comme les parties sont assez courtes (de l’ordre d’une heure)
on peut tout de suite mettre à profit l’enseignement des parties précédentes.
BB
: Et quelle la durée de vie du jeu. Ne risque-t-on pas de s’en lasser
rapidement ?
KK
: Je ne pense pas. Par contre, je conseille vivement d’acheter aussi l’extension
car en dehors de boîtes de Petri citées plus haut, elle permet de passer
de 4 à 5 joueurs et offre différentes variantes.
BB
: En conclusion, un jeu que vous conseillez ?
KK
: Aucun doute là-dessus, Pandémie est appelé à devenir un grand classique
et a sa place dans toute bonne ludothèque.
BB
: Merci Kurt, il est temps de nous quitter pour mieux nous retrouver
en novembre ! Bye !
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