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Journey into reality 106

(Mercredi 14 juillet 2010)

Bob Bernstein : Bonjour à tous pour votre rendez-vous mensuel avec Journey into Reality et votre serviteur Bob. Comme tous les quatre ans, comment ne pas revenir sur cette Coupe du Monde.

Le moins que l'on puisse dire c'est que chaque fois les Bleus nous surprennent. Champions du monde en 98, inexistants en 02, vice champions en 06 et pitoyables en 10. L'équipe a cette fois-ci touché le fond mais comment s'en étonner ? Pourquoi une équipe incapable de développer du jeu depuis 4 ans se serait-elle soudainement mise à bien jouer ? Après la triste qualification volée, j'avais pris la décision de ne pas soutenir notre équipe nationale lors de cette Coupe du Monde. Je craignais que cela s'avère difficile et que je finisse par craquer, heureusement, la bande à Domenech a fait tout ce qui était en son pouvoir pour que cela n'arrive pas.

Le problème n'est pas d'être éliminé mais de l'être sans avoir donné l'impression d'avoir une réelle envie de se défoncer pour cette compétition majeure. Le point d'orgue a été donné lorsqu'après qu'Evra ou Ribeiri nous aient annoncé combien le dernier match était important pour eux, ils ont décidé ne pas participer à l'entraînement.

Certes l'exclusion d'Anelka a été mal gérée par l'ensemble du groupe France. Premièrement on peut s'étonner qu'après les réflexions de mépris faites par Anelka au sujet de l'équipe de France à l'époque de Santini, on ait accepté de le reprendre sans qu'il fasse son mea culpa au préalable, première erreur.

Certains ont pu critiquer le titre de l'Equipe qui n'était pas forcément exact et racoleur. Mais pourquoi la presse s'est-elle comportée ainsi ? Peut-être que si les journalistes avaient eu l'occasion d'en voir un peu plus et de discuter d'avantage avec les joueurs, ils auraient pu raconter ce qui se déroulait plutôt que d'extrapoler sur le moindre bruit de couloir. Pour le sport le plus populaire, il est dommage d'avoir transformé ce qui aurait pu être un temps de communion en un huis-clos rappelant les émissions de télé réalité et donnant les mêmes résultats, deuxième erreur.

Le coup d'éclat d'Anelka n'était pas non plus d'une gravité telle que le président de la république et la ministre des sports s'en emparent aussitôt. Mais pour éviter que cela n'arrive, il aurait fallu prendre la crise à son début. Si tout de suite Domenech et Anelka avaient raconté exactement ce qui s'était passé et que c'est pourquoi le coach avait aussitôt sanctionné le joueur en le remplaçant à la mi-temps. Et si de son côté Anelka avait déclaré qu'il regrettait d'avoir dit ces propos sous le coup de la déception, toute cette affaire aurait fait pschitt. Mais la politique de non communication avec la presse instaurée par Domenech ne l'a pas permis, troisième erreur.

Enfin, non contents de mal jouer et de ne pas vouloir communiquer, les joueurs ont commis la quatrième erreur en refusant l'entraînement, confirmant ainsi l'image d'enfants gâtés irresponsables que le public s'est fait d'eux… alors qu'il semble y avoir plus de bêtise que d'autres choses. Dommage là aussi que si certains n'étaient pas en parfait accord avec cette décision, ils ne se soient pas manifestés au lieu de suivre comme des moutons. Cela a offert l'occasion à beaucoup de s'indigner devant un tel comportement et de voir ainsi les si belles valeurs de la France se faire traîner dans le boue. Tiens, il y en a même parmi ceux-là qui se réjouissaient de la qualification des Bleus, il n'y a pas si longtemps. Les valeurs n'auraient-elles donc pour but que de trouver des coupables quand tout va mal et pourraient être complètement ignorées lorsqu'elles dérangent nos intérêts ? Avoir des valeurs c'est exigeant et c'est un effort de chaque instant. S'il ne faut pas voir une morale dans l'élimination de France par la petite porte, on peut au moins y voir une justice.

Il ne reste plus qu'à souhaiter bon courage à Laurent Blanc qui ne doit surtout pas hésiter à écarter du groupe tous ceux qui ne veulent pas se donner à fond pour le collectif de cette équipe et dont l'égo surdimensionné ou le manque d'intelligence (au moins sociale) ne peuvent que mener à un nouveau fiasco. Oui, je veux des joueurs qui ont envie, des joueurs qui se donnent, des joueurs qui jouent en équipe et qui prennent du plaisir sur le terrain. Tant mieux si en plus ils gagnent mais s'ils perdent en ayant fait de leur mieux, ils pourront se sentir fiers de ce qu'ils ont fait et ça, ça ne devrait pas avoir de prix. Peut-on rêver d'une équipe TER, c'est à dire basée sur trois élements insdispensables pour jouer en équipe de France : Talent, Envie et Respect.

Deuxième sujet, l'arbitrage. Une fois de plus des erreurs d'arbitrage importantes (le but bien rentré dans les cages refusé à l'Angleterre, celui de l'Argentine sur un large hors-jeu, celui du Brésil entaché de deux mains, les deux buts refusés aux USA pour des hors jeux imaginaires ou les exclusions injustifiées de Kaka ou Gourcuff, pour n'en citer que quelques unes) ont une fois encore pollué les matchs et faussés les résultats. Difficile après cela de toujours rejeter sans raison valable l'aide de l'arbitrage vidéo. D'ailleurs on dirait que même l'inébranlable Blatter semble commencer à lâcher du lest. Cela devient complètement indispensable et à titre personnel, j'envisage de prendre de plus en plus de recul par rapport au football si rien n'évolue du côté de l'arbitrage. Et tant qu'on en est aux décisions stupides, quand est-ce que cette règle idiote d'infliger une triple peine (penalty, exclusion et suspension) pour une faute du dernier défenseur dans la surface quand il ne s'agit pas d'une agression, sera supprimée ? Tous les spécialistes du football que j'ai pu entendre condamnent cette règle depuis des années sans que rien ne change au niveau des décideurs plus sourds que jamais.

Pour conclure et hors football, un petit mot sur la dissolution du Dard. C'est le choix de Patrick Sebastien d'avoir pris cette décision et il ne s'agit pas de le lui reprocher mais seulement de le regretter, surtout au moment où l'on voit que les points sur lesquels le Dard faisaient des reproches à nos élus ne cessent d'éclater un peu plus chaque jour. Le Dard prônait une révolte pas une révolution. Sa disparition semble vouloir dire que la révolte n'est pas possible… alors que reste-t-il ?

Réfléchissez bien à tout cela pendant vos vacances et moi, je vous donne rendez-vous en septembre ! Bye !

 

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