Journey
into reality 101
(Vendredi
5 février 2010)
Bob
Bernstein :
Bonjour à tous pour votre rendez-vous mensuel avec Journey
into Reality et votre serviteur Bob. Difficile de traiter
d'autre chose que de la catastrophe qui a frappé Haïti en ce début d'année.
Mais
que dire qui n'a pas été dit en boucle par les télés, les radios et les
journaux qui se sont relayés pour tout nous faire connaître de la situation
? Fallait-il vraiment que la terre se mette à trembler et fasse autant
de ravages pour que le reste du monde s'intéresse vraiment à la misère
d'un peuple ? Sérieusement qui d'entre nous en 2009 avait comme image
la misère, avant le soleil ou les plages, lorsqu'on lui parlait d'Haïti
ou lorsque Fort de France était évoqué ? Bien peu je suppose.
Alors
aujourd'hui tout a changé, le monde a décidé de se mobiliser pour sauver
Haïti ! Mais combien de temps cela va-t-il durer avant qu'un autre
sujet n'occupe notre attention ? Certes, il faut soutenir Haïti
mais ne va-t-on pas nous dire à un moment que l'on a trop donné, que cet
élan de générosité se fait aux dépends d'autres actions tout aussi honorables
et urgentes que celle-ci ? Drôle de monde dans lequel l'égoïsme est roi
et où de temps à autre, on décide de nous faire culpabiliser pour ensuite
s'émerveiller devant la générosité de l'être humain. Il ne nous reste
plus alors que ce sentiment de n'être que des pantins ballottés par une
force puissante peut-être contrôlée par quelques uns.
Ne
nous y trompons pas. Le besoin de générosité d'aujourd'hui est le fruit
de l'injustice d'hier et ce n'est pas en tentant de réparer les dégâts
que l'on a causé qu'on peut se sentir fier de faire le bien… tout au plus
a-t-on un léger sentiment d'expiation.
J'en
entends certains qui commencent à hurler que ce n'est pas leur faute qu'ils
ne peuvent rien si le monde est ainsi comme le disait récemment Michelle
" Nostradamus " Alliot-Marie à propos de quelqu'un gagnant 7 000 €
par jour. Non, ce n'est peut-être pas de notre faute mais ce ne sera jamais
une raison pour abandonner ses valeurs et admettre l'injuste et l'indigne
comme des choses immuables.
J'en
entends d'autres affirmer que de toutes façons cela a toujours été ainsi
et que c'est comme ça que les choses se passeront toujours. Si Pasteur
avait été de cet avis, nous serions encore en train de mourir de la rage
mais non, certains pensent que l'on peut changer les choses et si on n'y
parvient pas, au moins essayer.
Le
plus affligeant c'est que l'on sait qu'il ne faut pas compter sur nos
dirigeants pour changer les choses dans le bon sens. Leur fiasco pathétique
lors du dernier sommet de l'environnement a prouvé à ceux qui se faisaient
encore des illusions qu'ils n'étaient pas à la hauteur de la situation.
Alors, à défaut de faire une révolution (qui finira peut-être par se produire),
si chacun se posait ces deux simples questions : Ai-je vraiment envie
que cela change ? Qu'est-ce que je décide de faire concrètement pour cela
à partir de 2010 ?
Voilà
je vous laisse à vos prises de résolutions (ou pas) et vous donne rendez-vous
en février ! Bye !
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