Scène 1 : Balcon - Salle du château

      Marianne - Etienne - les gardes - Lucie

      Juin 1764

      Etienne, jeune paysan de vingt ans, arrive furtivement et appelle Marianne, la fille adoptive du Comte d’Apcher, qui apparaît sur son balcon. Il lui déclare son amour et sa flamme avec un poème écrit de sa main.

      " Sans vous, ma douce,

      La vie est sans attrait

      Toujours je n’ai qu’une seule idée,

      Vous retrouver et ne jamais vous quitter.

      De notre amour naîtront

      Les plus beaux enfants,

      Votre beauté, ils auront,

      Ma petite fleur du Gévaudan "

      Il lui demande si elle s’est enfin décidée à parler à son père, mais elle lui répond qu’il est trop tôt et qu’elle le fera en temps voulu. Elle le prévient de l’arrivée des gardes, Etienne s’enfuit en lui adressant un dernier baiser.

      Les gardes arrivent en discutant du calme qui règne toujours en Gévaudan. C’est alors que l’un d’eux aperçoit Etienne qui franchit le mur du parc. Ils se lancent aussitôt à sa poursuite.

      Restée seule, Marianne se lamente sur son destin et la différence de condition sociale qui les séparent, les empêchant de vivre leur amour au grand jour. Elle est rejointe par Lucie, sa dame de compagnie qui la console et lui redonne courage. Elle lui parle aussi de ses parents que tout séparait et qui ont fini par se marier et vivre ensemble, tellement leur amour était fort. Elle ne doute pas que celui d’Etienne soit aussi intense.

      Scène 2 : Salle du château

      le comte d’Apcher - Etienne - les gardes

      Etienne est conduit fermement par les deux gardes devant le comte d’Apcher.

      Ils lui déclarent qu’ils tiennent enfin celui qui depuis quelques temps, pille la basse-cour du château. Etienne dément avec conviction qu’il n’est pas l’auteur de ces méfaits ; le comte lui demande alors de justifier sa présence dans l’enceinte de son domaine. Pour éviter la prison, Etienne révèle son amour pour Marianne.

      Choqué, le Comte n’envisage pas que cet amour puisse exister et lui interdit de revoir sa protégée. Etienne rétorque par la grandeur et la pureté de ses sentiments en disant que rien ne pourra jamais le séparer de sa petite fleur du Gévaudan.

      Furieux et menaçant, le comte met fin à la discussion en faisant expulser Etienne par ses deux gardes.

      Scène 3 : Salle du château

      le comte d’Apcher - Marianne - Lucie

      Le comte, toujours dans une grande fureur, appelle Marianne afin de régler le problème immédiatement. Marianne arrive en compagnie de Lucie mais le comte demande à cette dernière de quitter la pièce. Marianne est étonnée de l’attitude de son père adoptif qui lui explique ce qui vient de se passer. Une fois les dires d’Etienne confirmés, il rappelle la perte de sa femme et son fils, alors bébé, il y a vingt ans, dans un accident de carrosse. Depuis ce jour funeste, Marianne est tout pour lui et il ne pourrait supporter une nouvelle séparation. Il lui rappelle son rang, ses obligations et qu’elle ne peut donc pas se compromettre avec un simple paysan.

      Comprenant que toute discussion est impossible, Marianne, révoltée, tient tête à son père. Elle lui dit qu’elle aime Etienne et que rien ni personne ne l’empêchera de devenir sa petite fleur du Gévaudan.

      Scène 4 : Salle du château

      le comte d’Apcher - Gilbert de Lafond (premier magistrat et conseiller du comte)

      A peine Marianne a-t-elle quitté la pièce, que Gilbert de Lafond, qui a tout entendu, intervient auprès du comte. Devant l’humeur noire de ce dernier, il propose ses services. Informé de la situation, Gilbert affirme qu’il peut régler cette affaire. Le comte accepte à condition qu’il n’en entende plus jamais parler.

      Scène 5 : Salle du château

      Marianne - Lucie - le comte d’Apcher

      Juin 1765

      Seule à sa fenêtre Marianne se languit. Elle ne prête aucune attention aux propos de Lucie qui s’émerveille devant l’arrivée en fanfare du porte-arquebuse du roi, Antoine de Beauterne, ainsi que de ses troupes. Alors que Lucie s’écarte, désespérée par la tristesse de la jeune femme, le comte arrive, se félicitant que le roi daigne accorder son aide pour lutter contre le malheur qui frappe le Gévaudan depuis un an. Il est persuadé qu’Antoine de Beauterne viendra rapidement à bout de cette bête qui massacre femmes et enfants et ridiculise le capitaine Duhamel et ses dragons.

      Il constate la mélancolie de sa protégée qui lui répond que pour elle aussi, c’est un bien triste anniversaire car cela fait un an qu’Etienne n’a plus donné signe de vie. Désabusé, le comte s’étonne qu’elle pense toujours à ce jeune homme que lui-même avait déjà oublié. Devant le mutisme de sa fille, il quitte la pièce.

      Scène 6 : Salle du château

      Marianne - Lucie - Gilbert

      A peine le comte est-il sorti que Gilbert entre dans la pièce. Après avoir discrètement chassé Lucie, il tente maladroitement de séduire Marianne qui l’ignore complètement. Finalement lassée par sa conversation, la jeune femme quitte la pièce. Resté seul, Gilbert se jure de la conquérir par tous les moyens.

      Scène 7 : Salle du château

      Gilbert - Gertrude - Marianne

      Entre alors une vieille paysanne, Gertrude. Elle tend un panier à Gilbert lui disant qu’elle a réussi à trouver toutes les plantes qu’il lui avait demandées. Gilbert ne semble pas de cet avis et menace de ne pas la payer. La vieille femme lui laisse entendre qu’il risque d’avoir du mal à trouver quelqu’un d’autre qui accepte de se rendre dans la forêt profonde pour quelques plantes… surtout avec la Bête qui rôde. Gilbert sort alors une bourse de sa poche et lui jette quelques pièces avant de se retirer, emportant le panier.

      Alors que Gertrude ramasse les sous ainsi gagnés, Marianne arrive discrètement pour l’aider à se relever. La jeune femme lui demande si elle n’a toujours pas de nouvelles de son fils, Etienne. Gertrude répond par la négative et lui dit qu’elle ne comprend toujours pas comment son fils adoptif a pu les laisser sans donner signe de vie depuis déjà un an.

      Scène 8 : Place du village

      les paysans - Olivier St Priest (journaliste parisien) - monsieur le curé

      Avril 1767

      Des paysans discutent sur la place du village à propos de la Bête qui a fait de nouvelles victimes. La Bête tuée l’an dernier par Antoine de Beauterne n’était pas la bonne et les malheurs du Gévaudan ne semblent plus intéresser personne à la cour.

      Leur conversation est interrompue par l’arrivée d’Olivier St Priest, jeune journaliste parisien, fraîchement débarqué dans le Gévaudan. Il espère relancer la légende de la Bête dans tout Paris, ce qui favoriserait sa carrière.

      Les paysans s’étonnent que les Parisiens s’intéressent toujours au Gévaudan, car depuis le départ d’Antoine, le roi n’a plus envoyé la moindre troupe. Olivier leur répond que cela risque de changer grâce à ses articles car il est lui-même bien introduit à Versailles.

      Les paysans sceptiques se moquent de l’attitude toute citadine du nouvel arrivant qui pose déjà des questions sur la Bête tout en cherchant à se loger. Afin de pousser plus loin la plaisanterie, ils lui proposent de venir avec eux à la battue du lendemain.

      C’est monsieur le curé qui le sauve des nombreuses railleries en lui proposant de l’accompagner à l’auberge, s’excusant du comportement peu charitable de ses ouailles.

      Scène 9 : Chambre du journaliste à l’auberge

      Olivier

      Olivier, à peine arrivé, rédige son journal de bord en vue de ses prochains articles.

      18 avril 1767 : Au terme d’un voyage long et fatigant, je suis arrivé ce jour en Gévaudan. J’ai aussitôt commencé mon enquête sur la terrible Bête qui terrorise la région. Mes premiers contacts avec les habitants ont été chaleureux, les gens d’ici sont simples et accueillants et m’ont tout de suite adopté grâce, en partie, à mon assurance. J’ai ainsi pu gagner leur confiance et obtenir de précieuses informations sur la Bête. C’est la raison pour laquelle ils ont insisté pour que je participe à la battue qui a lieu demain, comme tous les dimanches après-midi. Je sais que mon aide se révèlera précieuse grâce à mes compétences sur le terrain. Je suis déjà devenu l’ami personnel de monsieur le curé. Au vu des premiers éléments que j’ai recueillis, je ne devrais pas mettre longtemps à identifier la Bête et à définir ses mobiles. "

      Scène 10 : Place du village - Forêt

      les paysans - Jean Chastel - Olivier - Marianne - Lucie - monsieur le curé - Gertrude

      Jean Chastel passe en revue les troupes pour partir à la battue. Arrive Olivier dans une tenue peu adaptée. " Heureusement ", les paysans ont tout prévu et équipent le journaliste de la tête aux pieds. Olivier se trouve ainsi vêtu d’habits deux fois trop grands et d’accessoires aussi inefficaces qu’inutiles tels un " fléau à loup " et un " appeau à bêtes féroces ". Après qu’Olivier ait été initié au maniement de ces objets, Jean Chastel interrompt la plaisanterie et tout le monde part pour la battue, Olivier sur leurs talons… sous le regard de monsieur le curé qui prie pour que ce soit la dernière fois.

      Seules sur la place du village, Marianne et Gertrude regardent partir cette troupe. Marianne sceptique, craint que cette battue ne soit pas plus efficace que les précédentes et que la Bête ne soit pas retrouvée. Gertrude lui répond qu’ils feraient mieux de chercher vers chez elle, car elle a l’impression que la Bête vient y rôder parfois. Marianne s’étonne qu’elle n’en ait pas fait part aux paysans mais la vieille femme se met en colère disant que les paysans ne l’ont jamais aimée et qu’ils n’ont rien fait quand son Etienne a disparu… alors, qu’ils se débrouillent sans elle. Elles s’en vont toutes les deux laissant la place vide.

      Seul dans les bois, Olivier erre à la recherche de ses compagnons. Peu rassuré, il décide de les appeler en soufflant dans son " appeau à bêtes féroces ". Réalisant soudain avec panique ce qu’il vient de faire, il fait tournoyer son " fléau à loup " pour écarter le danger avant de s’enfuir en courant.

      Alors que la fin de la journée s’annonce, les paysans rentrent bredouilles de la battue. Ils arrivent sur la place du village où les attendent monsieur le curé et Marianne. Le prêtre s’inquiète de ne pas voir le journaliste en leur compagnie. Les paysans répondent par un grand éclat de rire et disent que le Parisien ne devrait pas tarder à retrouver leur piste.

      Après que les paysans se soient salués et séparés, monsieur le curé et Marianne restent seuls un moment et aperçoivent finalement la silhouette pantelante du pauvre Olivier. Prise de compassion, Marianne va à sa rencontre et propose de lui offrir un vin chaud à l’auberge. Olivier, transi et fourbu, accepte avec joie, expliquant comment il avait trouvé une piste cachée qui a bien failli le mener à la Bête.

      Scène 11 : Chambre du journaliste à l’auberge

      Olivier

      19 avril 1767 : J’ai participé ce jour à ma première battue. Il faut pour cela savoir s’équiper d’une façon adaptée, ce que les gens d’ici m’ont gentiment appris, m’enseignant également le maniement du fléau à loup dans lequel j’ai fait de rapides progrès.

      Je suis devenu expert dans l’art de pister toute bête sauvage et se repérer en forêt.

      Ma compagnie leur est devenue rapidement indispensable. Malheureusement, nous n’avons pas trouvé la Bête tant le territoire à couvrir est immense et dangereux.

      J’ai également étendu le cercle de mes relations en la personne de mademoiselle Marianne, la fille même du comte Didier d’Apcher, qui m’a personnellement invité à prendre un verre avec elle.

      J’ai maintenant acquis la certitude que cette histoire sera bientôt résolue et que les jours de la Bête sont comptés. "

      Scène 12 : Salle du château

      Marianne, Lucie, Gilbert

      Juin 1767

      Seule à sa fenêtre Marianne se languit. Gilbert fait son entrée habituelle, suivie de peu par la sortie de Lucie. Il s’émerveille des splendeurs de cette journée de juin 1767. Il propose à Marianne d’en profiter pour faire un petit tour dans le parc. Elle refuse, il n’insiste pas, mais sachant son intérêt pour la poésie, il lui propose quelques vers qu’il prétend avoir écrit de sa main à son intention.

      " Sans vous, ma douce,

      La vie est sans attrait

      Toujours je n’ai qu’une seule idée,

      Vous retrouver et ne jamais vous quitter.

      De notre amour naîtront

      Les plus beaux enfants,

      Votre beauté, ils auront,

      Ma petite fleur du Gévaudan "

      Ces quelques vers tirent Marianne de sa torpeur dès les premiers mots. Elle est bouleversée mais décide de ne rien laisser paraître devant Gilbert. Le poème tout juste terminé, elle prétexte une soudaine et violente migraine et insiste pour qu’on la laisse seule. Gilbert qui pense avoir fait mouche, accepte de se retirer tout en se félicitant de son intervention, gageant sur une suite positive des événements.

      Dès son départ, Lucie revient auprès de la jeune femme et constate son émoi. Marianne, très affectée, lui demande comment l’amour de ses parents avait-il pu être le plus fort et permettre leur union. Sa dame de compagnie lui répond que destin sait parfois se monter favorable et que c’est la rencontre avec un étranger qui a été la cause de tout. Marianne répète doucement le mot " étranger ", perdue dans ses pensées.

      Scène 13 : Place du village - Salle du château

      Paysans, Olivier, Lucie, Marianne

      Olivier presse les paysans de questions afin de dresser un portrait de la Bête. Ceux-ci, affirmant tous l’avoir vue, lui en font des descriptions aussi grotesques que variées, que le journaliste s’empresse de noter scrupuleusement dans son carnet. Ils sont interrompus par l’arrivée de Lucie qui vient informer Olivier que sa maîtresse veut le voir. Flatté de cette invitation, le jeune homme quitte ses compagnons.

      Lorsque Olivier l’a rejointe dans ses appartements, Marianne lui parle de la disparition d’Etienne et des doutes qu’elle a sur Gilbert. Elle se propose d’écarter ce dernier du château pour permettre au journaliste de fouiller ses appartements. Olivier refuse de prendre ce risque, prétextant que cela ne le regarde pas car il est venu uniquement pour la Bête. D’ailleurs, il s’est procuré ce matin au marché quelques placards de la Bête qu’il tient à tout prix à lui montrer. Marianne lui laisse alors entendre que Gilbert est au courant de nombreux secrets et qu’il ne serait pas étonnant que des informations confidentielles concernant la Bête, se trouvent dans ces appartements. Convaincu par ce dernier argument, Olivier accepte de se prêter au jeu.

      Scène 14 : Salle du château

      le comte d’Apcher - Marianne - Lucie - Gilbert - Olivier

      Le comte demande à sa fille pourquoi elle porte sa toilette de sortie. Elle lui répond qu’elle va déjeuner en compagnie de Gilbert. Bien que surpris par ce revirement, le comte se félicite de cette initiative et quitte la salle.

      Arrive Gilbert, très heureux et impatient. Celui-ci et Marianne partent ensemble. A peine sont-ils sortis qu’Olivier traverse " furtivement " la pièce.

      Scène 15 : Forêt

      Marianne - Gilbert - la Bête

      Marianne et Gilbert se promènent dans la forêt en se tenant par le bras. Il lui dit qu’il est heureux qu’elle ait accepté de passer cette journée avec lui. Après lui avoir déclaré son amour, ses avances se font plus pressantes. Soudain, les deux protagonistes se figent, ayant aperçu la Bête qui les fixait. Marianne croit sa dernière heure arrivée lorsque la Bête bondit, le frôle, se saisit de Gilbert puis l’emporte. Marianne, terrorisée, s’enfuit.

      Scène 16 : Salle du château

      le comte - Jean Chastel

      Le comte explique à Jean Chastel que cette situation ne peut plus durer. Non seulement, la Bête a tué son premier magistrat, mais elle aurait pu s’en prendre aussi à sa fille. C’est pourquoi il s’est fait apporter un récent modèle de fusil, précis et puissant. Il le donne à Jean Chastel qu’il considère comme le meilleur chasseur et la seule personne capable de tuer la Bête. Il souligne l’incompétence de tous les étrangers du Gévaudan qui se sont succédés sans succès. Jean le remercie de sa confiance et lui promet de ne pas faillir à cette mission.

      Scène 17 : Balcon

      Marianne - Olivier

      Marianne explique à Olivier sa rencontre avec la Bête. Elle ne parvient pas à s’expliquer ce qui s’est réellement passé. En effet, la Bête l’a fixée quelques instants dans les yeux avant de se jeter sur Gilbert pour le dévorer.

      Ressortant ses placards, Olivier intéressé, lui demande si l’un correspond à la Bête… N’écoutant pas sa question, elle lui demande ce qu’il a trouvé chez Gilbert. Il rétorque qu’il n’a pu trouver aucun élément nouveau sur la Bête, mais il a juste emporté le journal personnel de Gilbert espérant y trouver des informations car ce dernier notait quotidiennement ses faits et gestes.

      Marianne le lui arrache des mains, le feuillette, et lit avidement quelques extraits.

      On entend la voix de Gilbert alors que Marianne lit le journal pendant qu’une chorégraphie symbolise le déroulement des événements.

      13 mars 1744 : Tout s’est déroulé comme prévu, le carrosse qui ramenait au château Madame la comtesse d’Apcher ainsi que son bébé, est tombé dans le ravin à l’endroit convenu. La comtesse est morte dans l’accident et mes hommes ont récupéré l’enfant qui avait survécu. Tablant sur sa disparition dans la rivière, j’ai décidé de le confier à Gertrude pour l’élever.

      25 août 1763 : Le destin réserve parfois de bien étranges surprises. En effet, voilà que cet imbécile d’Etienne est tombé amoureux de Marianne. Par tous les moyens, je l’écarterai de mon chemin, Marianne sera mienne ou à personne.

      21 juin 1764 :Le destin s’est encore manifesté en ce jour. Le comte lui-même m’a chargé d’écarter de Marianne et de sa vue celui qui est en fait son propre fils… J’ai décidé pour cela de faire appel à mes connaissances en sorcellerie, profitant de cette date particulière. Il fera désormais parler de lui comme une Bête féroce qui terrorisera et massacrera tout ce qu’il n’aura jamais. "

      A peine a-t-elle lu ces dernières lignes que Marianne laisse tomber le journal pour se précipiter en direction de la forêt tout en criant le nom d’Etienne. Olivier tente de la retenir sans succès. Après quelques instants d’hésitation, il ramasse le journal et se précipite vers le château en appelant le comte.

      Scène 18 : Forêt

    Marianne - la Bête - le comte d’Apcher - Jean Chastel

    Inquiète, Marianne s’enfonce dans la forêt en appelant Etienne. Soudain elle se fige… la Bête se trouve à quelques pas d’elle et la regarde. Le comte arrive à ce moment et révèle à Marianne qu’il est au courant de la vérité. Marianne continue de s’approcher de la Bête en dépit des conseils de prudence de son père. Elle est sur le point de toucher celui qu’elle a tant aimé lorsqu’arrive Jean Chastel. Croyant la jeune femme en danger, il fait feu et abat la Bête. Marianne et le comte s’effondrent l’un en disant " Mon amour ! " et l’autre " Mon fils ! ".

    C’était le 19 juin 1767 et le Gévaudan retrouva son calme…

     

    FIN

     

    Merci à Jean Richard,

    aux instructeurs Fabrice, Grégory et Sabine

    aux stagiaires Albane, Anaïs, Angélique, Charlotte, Chérifa, Christophe, Elodie, Jean-François, Jonathan, Julie, Laurent, Ludivine, Marlène, Olivier, Pauline, Rémi, Sandra et Vincent

    qui ont permis une nouvelle fois à la légende de renaître.