Journey
into reality 147
(Jeudi
17 mars 2016)
14/07/1930
- 10/01/2016
La
vie est souvent injuste. Si je peux dire ces mots aujourd’hui, c’est parce
que j’ai eu beaucoup de chance, une chance que trop peu ont pu avoir.
J’ai
reçu en cadeau à ma naissance, le plus beau trésor de la terre : avoir
un papa et une maman formidables. J’ai aussi eu la chance de pouvoir passer
de nombreuses mais trop courtes années en leur compagnie.
Paraphrasant
Prévert, un chanteur que mes parents aimaient beaucoup disait « On
reconnait le bonheur paraît-il, au bruit qu'il fait quand il s'en va
». Leur départ et leur silence après ce bruit ont rendu ce monde beaucoup
moins beau. Mais je sais que quel que soit l’endroit où j’irai je continuerai
de ressentir leur présence.
Le
bien qu’il peut y avoir en moi c’est eux qui ont su le semer et le faire
croitre. De par leur conduite de chaque jour, il m’ont montré ce qu’était
le respect, l’amour et le courage.
A
l’hôpital, l’infirmier qui s’est occupé de mon papa, m’a dit qu’il avait
été impressionné par sa dignité. Au dernier matin de sa vie, le médecin
lui a dit que la fin était proche. Mon papa leur a dit qu’il avait compris
et leur a fait son petit sourire en coin dont il avait le secret. Moi,
je sais ce qu’il y avait derrière ce petit sourire... il se disait qu’après
21 mois et 14 jours d’attente il allait retrouver maman.
J’espère
que lorsque moi aussi j’arriverai au bout de mon chemin, je pourrai me
retourner et voir derrière moi une route aussi noble et belle que celle
qui a été la leur. Et puis, je me souviendrai alors de ce petit sourire
et peut-être que moi aussi j’en esquisserai un pensant que je vais les
retrouver.
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